Le comportement des CRS

[quote]Depuis le début du mouvement anti-CPE planait sur la majorité le syndrome Malik Oussekine, du nom de cet étudiant tué par un peloton de «voltigeurs» de la police en 1986 pendant les manifestations hostiles au projet de loi Devaquet. L'épisode avait coûté sa place au ministre de la Recherche de l'époque et l'Elysée à Jacques Chirac deux ans plus tard.


Les charges de CRS succédant depuis dix jours aux affrontements avec les CRS, le drame a fini par arriver: un syndicaliste de Sud-PTT, âgé de 39 ans, est en effet plongé dans un coma profond depuis la dispersion violente de la grande manifestation anti-CPE de samedi, place de la Nation. Le «pronostic vital» des médecins de l'hôpital Henri Mondor où l'homme a été admis en neurologie est «réservé». L'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) précise de son côté qu'il souffre d'un «traumatisme crânien sévère avec lésions traumatiques intracérébrales». La rumeur était née dimanche, les blessures sérieuses de la victime étant rapportées dans «Libération» de lundi, et c'est la fédération Sud-PTT qui a annoncé l'information dans l'après-midi.

[b]Signe de la gravité des faits et de la gêne du pouvoir, tant Matignon que la place Beauvau se montrent, lundi soir, particulièrement discrets[/b]. Et la préfecture de police a indiqué, elle, que l'Inspection générale des services (IGS) ouvrait une enquête. [b]Selon les premiers éléments, il semble que l'homme ne témoignait aucune intention agressive à l'endroit des forces de l'ordre puisqu'il était... assis[/b]. Samedi soir, peu avant 20 heures il aurait été piétiné et roué de coups par une charge de CRS lors de l'évacuation musclée de la place de la Nation. Et Sud dénonce [b]l'attitude «particulièrement scandaleuse» des forces de l'ordre qui auraient «refusé d'appeler les premiers secours». [/b]La semaine dernière, le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, avait demandé à ses troupes d'être «des exemples de retenue, de sang froid et de strict respect de la déontologie». Il semble que le ministre de l'Intérieur n'a pas vraiment été entendu.[/quote]

Liberation

Dans le même genre j'ai trouvais...

[quote][b][u] Manifestation anti-CPE à Ajaccio: un gendarme blessé, dix interpellations[/u]

Un gendarme mobile a été blessé à la cuisse lundi lors d'affrontements avec des jeunes en marge d'une manifestation anti-CPE, et l'auteur présumé de l'agression, ainsi que neuf autres jeunes, ont été interpellés, a-t-on appris de sources judiciaire et policière. Tous étaient encore en garde à vue dans la soirée. Ces heurts sont survenus au cours d'une visite à Ajaccio du ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy. Un gendarme mobile a reçu dans la cuisse un "projectile coupant" qui lui a entaillé le muscle, a indiqué à l'AFP le procureur de la République d'Ajaccio, José Thorel. Il a été hospitalisé et a reçu des points de suture, a précisé à l'AFP un officier de gendarmerie. [/b]

Un homme a été interpellé "en flagrant délit", soupçonné d'avoir lancé le projectile qui a blessé le gendarme, selon M. Thorel. Il a été placé en garde à vue. Neuf autres jeunes, dont sept mineurs, ont été interpellés au cours de ces affrontements sporadiques entre une cinquantaine de jeunes, qui lançaient des pierres et autres projectiles, et un nombre impressionnant de CRS et gendarmes mobiles déployés autour de la préfecture pour empêcher les manifestants de s'en approcher quand M. Sarkozy s'y trouvait. Les dix personnes interpellées sont soupçonnées de "violences sur agent de la force publique, ou dégradations de biens (plusieurs poubelles municipales ont été incendiées, ndlr) ou port d'arme de sixième catégorie, que ce soient des cailloux ou des fusées", a précisé le procureur de la République. Dans la matinée, avant l'arrivée de M. Sarkozy à Ajaccio, une manifestation avait rassemblé plusieurs centaines de lycéens et d'étudiants devant la préfecture de Corse. Ils réclamaient le retrait du CPE. Lorsque les organisateurs ont appelé à la dislocation du cortège, une cinquantaine de jeunes, certains le visage masqué par un foulard ou une cagoule, ont arrosé les forces de l'ordre de divers projectiles. Ces affrontements sporadiques ont repris dans l'après-midi, alors que M. Sarkozy, venu installer le nouveau préfet de Corse, Michel Delpuech, en remplacement de Pierre-René Lemas, prononçait son discours dans la préfecture.

© 2006 AFP.[/quote]

Alexandre, l'article que tu cites fait référence à des évènements "en marge d'une manifestation anti-CPE" (je cite). Rien de commun avec l'article cité par Youssef donc. A moins que, contrairement à Sarkozy, tu ne fasses l'amalgame entre casseurs et étudiants...

Eh ouai, le dérapage c'est dans les 2 camps qu'il est...

Ce qui me fait rire, c'est que j'entend partout sur les forums de droite un appel généralisé à se soucier du sort de ces pauvres forces de l'ordre martyrisées par les monstrueux gauchistes estudiantins. C'est du délire. S'il fallait vraiment s'inquiéter de leur santé, il faudrait le faire lors des manifestations particulièrement destructrices à l'initiative de la FNSEA/FDSEA. Les agriculteurs nourris au lait de la subvention publique sont un poil plus dangereux qu'un étudiant en socio de deuxième année

[quote:4e4e="Volkov"]Eh ouai, le dérapage c'est dans les 2 camps qu'il est...[/quote]

Je suis d'accords, je n'excuse pas ni l'acte du CRS, ni l'acte du jeune. Chacuns ses responsabilités, si maintenant les jeunes gens ne peuvent pas manifester dans le calme, c'est un problème. Ils ne peuvent pas se tenir, il montre donc une mauvaise image d'eux.
Mais je suis d'accords le dérapage est dans les 2 camps.

Il ya environ 1 an, j ai lu un rapport d Amnesty International qui denoncait la violence et le racisme de la police francaise ! Alexandre, procure le toi, c est saisissant ! Et surtout, ca donne une vision bien moins angelique du milieu,...