Le problème Sarkozy
mercredi 29 mars 2006
Sarkozy l'Imposteur, les couillons et les révolutionnaires
Par Jean-Christophe Mounicq
La veille du jour où bandes ethniques et hordes barbares s'apprêtent à fondre sur Paris et les principales villes de France pour saccager, piller et frapper les honnêtes gens, le ministre de l'Intérieur, que d'aucuns imagineraient surmené, prend le temps de lancer sa campagne présidentielle dans un grand meeting à Douai. A chacun ses priorités. Certains fantasment sur un Sarkozy obsédé par la sécurité et l'ordre. Nicolas Sarkozy, lui, fantasme sur la présidence de la République. Pas seulement quand il se rase le matin, aime-t-il répéter. La décence conduirait à attendre que la France cesse de donner l'image dévastatrice d'un pays au bord du chaos aux médias de la planète. La conscience professionnelle commanderait de réussir à son poste de ministre, en rétablissant l'ordre et la sécurité en France, avant de rêver de fonctions plus hautes. « Sarko » ne connaît pas ce type de pudeur.
Le petit Nicolas sait que son bilan de ministre de l'Intérieur, avec des banlieues en situation insurrectionnelle, est bien plus catastrophique que ses pourtant déjà mauvais bilans de ministre de l'Economie dans le gouvernement Raffarin ou de secrétaire d'Etat au Budget dans celui de Balladur. Il sait aussi, en vieux politicard du système, pouvoir compter sur les medias complices pour ne pas évoquer les choses qui fâchent. Les journalistes ne chercheront pas davantage de vrais poux sur la tête de M. Sarkozy que sur celle de M. Fabius ou de Mme Royal. Ainsi va la vie politique en France, avec ses médias aux ordres, souvent menteurs par omission et de plus en plus souvent appelés « merdias » sur internet.
Les éditorialistes étrangers évoquent un destin à l'Argentine pour une France asphyxiée par son Etat-providence, toute aussi incapable de contenir l'explosion de ses dettes que de relancer sa machine économique. Les télévisions du monde montrent une France peuplée de Barbares qui enflamment les banlieues des trois cent plus grandes villes quand ils n'attaquent pas les trains. Les barbares tuent. Ils tuent Jean-Claude Irvoas parce qu'il prend une photo d'un réverbère, tuent Jean-Jacques Le Chenadec parce qu'il éteint un feu de poubelle, torturent Ilan Halimi parce qu'il est Juif et que sa communauté doit payer, percutent et laissent mourir Raphaël Clin parce qu'il est gendarme.
Le ministre de l'Intérieur laisse s'installer l'ordre des Barbares et entame sa campagne de présidentiable. Il se présente en sauveur providentiel et en extra-terrestre tombé du ciel. Il va jusqu'à faire supprimer toute référence à l'UMP lors de son meeting. Comme s'il n'était pas le président du parti qui a dirigé sans partage la France depuis bientôt quatre ans. Comme s'il n'avait aucune responsabilité dans le marasme économique et sécuritaire de notre pays.
Sarko sait que journalistes et gauchistes le traiteront toujours de libéral conservateur tendance fasciste et que son électorat s'y laissera prendre comme il s'est laissé prendre avec Giscard ou Chirac. En bon radical socialiste, le ministre de l'Intérieur n'hésitait pas à faire ses déclarations de foi pro-immigrationniste (1). Il a mis ses actes en conformité (2). Il multiplie les circulaires aux préfets pour demander de la complaisance à l'égard des immigrés illégaux, octroie des titres de séjour aux immigrés illégaux de Sangatte, décuple le quota de visas aux Algériens. Il relance l'immigration, reconnaît officiellement et sponsorise une organisation proche des « Frères musulmans » l'UOIF, fait interdire l'expulsion hors de France des délinquants étrangers, proclame sa volonté de donner aux immigrés des droits et avantages particuliers dont seront privés les Français de souche avec la discrimination positive, et promet le droit de vote des immigrés aux élections locales.
Les 200 000 couillons de l'UMP qui aiment ce chef qui ruine et coule la France en redemandent. Devant 3000 d'entre eux, il vient d'expliquer sa méthode pour réformer notre modèle économique et social : « La « rupture » comme projet, le « compromis » comme méthode », titre le Figamonde dans sa version du matin ; en « prônant le dialogue social » précise la version du soir. Ce seront donc les syndicats de fonctionnaires qui diront jusqu'où la réforme peut aller. Et ce sera nulle part. « La rupture par le compromis » est promise aux cons. Sarkozy rejoue le coup de Raffarin aux égoïstes, aux satisfaits, aux profiteurs et aux débiles qui ne manqueront pas de voter pour lui. Quant aux autres, ils sont les bienvenus pour venir gonfler les rangs des révolutionnaires bleus qui seuls réclament la tolérance zéro pour remettre de l'ordre et la réduction des impôts pour relancer l'économie.
1. cf. Libération du 23 décembre 2005 ou « 100 minutes pour convaincre » du 9 décembre 2002 sur France 2
2. cf. l'excellent dossier « Les 7 péchés capitaux de Nicolas Sarkozy » dans la Voix des Français de mars 2006 (
www.vdfr95.com)