[b][u]"Ils veulent se débarrasser de la chose"[/u]
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http://s.tf1.fr/mmdia/i/41/2/2161412_5.jpg[/img]Marie Humbert, qui avait injecté en 2003 une dose de barbituriques à son fils Vincent, muet et tétraplégique, pour l'aider à mourir comme il le réclamait, a dénoncé lundi "l'hypocrisie de la justice". Un non-lieu a été requis à son égard. [/b]
"J'ai l'impression qu'on a volé le procès de mon fils". Marie Humbert aurait pu être soulagée du non-lieu requis lundi en sa faveur, elle qui était mise en examen pour "administration de substances toxiques", après avoir aider son fils tétraplégique à mourir en 2003. Il n'en est rien. "J'avais fait une chose qui était hors-la-loi, je devais être punie. Et maintenant voilà : ils disent 'non-lieu', ils veulent se débarrasser de la chose".
Marie Humbert n'avait pas fait mystère du fait qu'elle espérait se servir du procès comme d'une tribune, "pour débattre, pour que tout le monde se rende compte qu'il faut changer la loi" sur l'euthanasie. "Maintenant, on a l'hypocrisie de la justice, qui ne veut absolument pas débattre de ce problème", a-t-elle déploré lundi.
"Excellente nouvelle"
Soulignant qu'elle assumait cet acte "réfléchi", Marie Humbert a dit espérer que le magistrat instructeur ordonnerait son renvoi devant le tribunal correctionnel, où elle entend être relaxée. "Je le souhaiterais honnêtement pour mon fils et pour moi (...) pour que je me dise que cela ne fait pas cinq ans que je me bats pour rien", a-t-elle conclu. Elle risque 5 ans de prison.
Pour sa part, le Dr Chaussoy a qualifié d'"excellente nouvelle" le réquisitoire du procureur, réaffirmant n'avoir "aucun regret". "Si demain, il fallait aider de nouveau les patients, j'assure. C'est avant tout le patient. C'est la première préoccupation de nous médecins", a-t-il déclaré.
Photo d'ouverture : archives/ Source LCI