[b][u]Paris va renforcer sa présence militaire en Afghanistan mi-2006[/u][/b]
[b]KABOUL (Reuters) - La France va renforcer ses effectifs militaires en Afghanistan afin notamment d'assumer la responsabilité de la sécurité du secteur de Kaboul, a déclaré dimanche Michèle Alliot-Marie, en visite dans la capitale afghane.[/b]
"La France demeurera présente sur le théâtre afghan et va même renforcer sa présence à Kaboul dans le cadre de la régionalisation" de la Force internationale de stabilisation (ISAF) mi-2006, a précisé la ministre française de la Défense dans un discours devant des militaires français à l'aéroport de Kaboul.
Ce renforcement sera "de l'ordre de 450 soldats pour la zone".
Actuellement, 600 hommes forment la composante française de l'ISAF - la force Pamir - qui est essentiellement déployée dans le nord et le l'ouest du pays.
En outre, environ 200 membres des forces spéciales sont engagés dans le Sud dans le cadre des opérations antiterroristes de la mission sous commandement américain "Enduring Freedom".
Il faut en Afghanistan une "action dans la durée et une action multiforme", a souligné Michèle Alliot-Marie.
DEPLOIEMENT PREVU DE L'ISAF DANS LE SUD
Actions militaire, diplomatique mais surtout en faveur du "développement économique pour faire cesser le sentiment de très grandes injustices qu'il peut y avoir entre certaines régions, et qui alimentent le prétexte du terrorisme".
L'ISAF, dont les effectifs doivent passer en 2006 de 9.000 à 15.000 membres, doit progressivement se déployer dans le Sud, ancien bastion des taliban.
La Grande-Bretagne, le Canada et les Pays-Bas devraient prendre la responsabilité de ce secteur, en proie à une recrudescence de violences depuis quelques mois, notamment sous la forme d'attentats suicides rappelant les méthodes de la guérilla irakienne.
A tour de rôle avec la Turquie et l'Italie, la France assumera de son côté la responsabilité du secteur de Kaboul.
"On peut espérer que l'Etat afghan soit en mesure, dans quelques années, d'assumer lui-même l'ensemble de la sécurité de son territoire", a ajouté Michèle Alliot-Marie après avoir rencontré une grande partie du contingent français réunie dans le restaurant de l'état-major.
Dans cette optique, l'inauguration du premier parlement depuis 30 ans, lundi, marque une "étape essentielle", a-t-elle estimé.
"C'est un des éléments qui va permettre de remettre en place des législations et les conditions du développement économique dont le pays a besoin", a ajouté la ministre française.