[b][u]Fonctionnaires : Chirac reprend l'idée de Sarkozy[/u]
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http://s.tf1.fr/mmdia/i/93/7/2161937_5.jpg[/img]"Au moins la moitié des économies réalisées par la réduction des effectifs de la fonction publique doit se traduire en primes et avancements plus rapides pour les agents de l'Etat", a jugé le chef de l'Etat. Pour la première fois, Jacques Chirac avait décentralisé à Metz la traditionnelle cérémonie des voeux aux fonctionnaires. Jeudi, le PS l'avait accusé de "puiser dans ses idées".[/b]
Après avoir puisé à gauche pour son projet de réforme de la protection sociale, Jacques Chirac lorgne à l'UMP pour développer sa vison de la fonction publique. Ainsi, lors de ses vœux aux fonctionnaires à Metz vendredi, le chef de l'Etat a repris une proposition lancée à l'automne par Nicolas Sarkozy. "Chaque fois que nous pourrons mieux servir nos concitoyens avec moins d'effectifs, la moitié au moins des économies réalisées devra bénéficier directement aux agents, par des primes ou par des avancements plus rapides", a déclaré le chef de l'Etat.
Le budget 2006 prévoit de supprimer 5.600 postes de fonctionnaires et Nicolas Sarkozy avait proposé d'affecter les économies liées aux suppressions de postes dans la Fonction publique pour moitié au budget de l'Etat et pour moitié au pouvoir d'achat des fonctionnaires, une idée déjà reprise par le Premier ministre en octobre.
Sarkozy "très heureux"
"Je suis très heureux que cette idée soit reprise", a commenté le ministre de l'Intérieur devant quelques journalistes. "On ne peut pas demander aux gens de faire un effort sans leur donner la juste récompense de cet effort", a-t-il ajouté. "Le président avec l'autorité qui est la sienne défend cette idée, et la reprend, c'est une très bonne chose", a-t-il conclu.
Jacques Chirac a par ailleurs demandé "au gouvernement de stabiliser dès 2007 la dette publique par rapport à la richesse nationale". "L'Etat doit reconquérir des marges de manoeuvres financières. Face au cercle vicieux de la dette, face au risque de voir les frais de fonctionnement évincer les dépenses d'avenir, il faut agir", a jugé Jacques Chirac lors de la traditionnelle cérémonie aux fonctionnaires et agents de l'Etat, qui se déroulait pour la première fois cette année en région.
Haute administration : deux nouvelles voies d'accès parallèles à l'ENA
Autres thématiques : l'ouverture du recrutement... et l'aide à l'intégration - même s'il n'est pas question de parler de "discrimination positive". Jacques Chirac a proposé des ajustements dans le recrutement de la fonction publique, en souhaitant qu'elle s'ouvre "davantage aux femmes et aux hommes du secteur privé ou associatif", ainsi qu'aux "Français issus de l'immigration". Il a réitéré une proposition faite après les émeutes dans les banlieues de novembre de développer l'accès à la police par le biais du programme des "cadets de la République" (encore une idée de Nicolas Sarkozy), de permettre à des jeunes non qualifiés d'accéder à des postes de catégorie C dans la fonction publique, et de permettre à "plus de la moitié des nouveaux agents" d'ici deux ans d'accéder aux corps de la catégorie C par l'apprentissage et la formation en alternance.
Jacques Chirac a également proposé d'envisager la création de deux nouvelles voies d'accès pour les postes à responsabilité, outre celle fournie par l'Ecole nationale d'administration (ENA). La première concerne les candidats en début de carrière "ayant un niveau Bac +5 et au moins trois ans d'expérience professionnelle", et la seconde ceux "ayant dix ans d'expérience". "Ces nouveaux concours devraient faire au moins autant appel aux qualités personnelles et d'expertise professionnelle qu'à des critères académiques. Les candidats ainsi sélectionnés effectueraient un stage en préfecture et une formation générale à l'ENA", a-t-il précisé.
Chirac lors de la cérémonie des voeux aux fonctionnaires - DR/ Source LCI