[b][u] Construire un projet politique ouvert, généreux et juste [/u]
A nous de conquérir les électeurs
Pour le président de l’UMP, si « la droite et le centre ont déçu leurs électorats », c’est parce que « depuis trente ans, la droite s'excuse de ne pas être la gauche » : « on se définit comme ce que nous ne sommes pas. A force de dire tout ce que nous n'étions pas, nous avons oublié de dire ce que nous étions ». « Quand on n'est pas capable de rassembler sa famille politique, on n'est pas capable de rassembler les Français » a-t-il lancé. En 2007, il faudra « aller chercher les électeurs, là où ils se trouvent ». « C'est un devoir républicain ! » a-t-il assuré.[/b]
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http://www.u-m-p.org/site/photos/reunion_andelys.jpg[/img]Outreau : chacun doit assumer sa part de responsabilité
Après l’émotion suscitée par le « bouleversant spectacle des malheureuses victimes d'Outreau » devant la commission d’enquête parlemenataire, le président de l’UMP a demandé que l’Etat engage « des actions récursoires (consistant pour l'Etat à se retourner vers l'agent dont la faute a valu sa condamnation) à l'endroit de ceux qui auraient commis des fautes professionnelles ». Pour Nicolas Sarkozy, « il est trop facile de dire : c'est la faute de l'institution ou de tout le monde. (…) ».
Dans la société, chacun doit assumer sa part de responsabilité : « on ne peut pas dire : je suis magistrat, j'ai un pouvoir important » et dire « quand il y a un dysfonctionnement : je n'assume pas ma part de responsabilités ». « Que celui qui a fait une faute ne la fasse pas payer par la société mais l'assume pour partie! » a-t-il conclu.
La punition, première des préventions
Un peu plutôt lors d’une rencontre dans le quartier de la Mare Rouge à Vigny avec les bailleurs, les représentants d’associations pour l’insertion et pour l’intégration, des représentants de la communauté éducative, des chefs d’entreprises, des directeurs de grandes écoles et des jeunes, le ministre de l’Intérieur a dévoilé le contenu de son plan de prévention de la délinquance, dont les maires seront les principaux acteurs.
Parmi les mesures phares, la création des « internats d’excellence » dans les banlieues qui assureront l’encadrement des enfants en semaine ; l’obligation pour les parents de fournir « un certificat de scolarité » pour recevoir les allocations familiales ; la mise en place de la vidéosurveillance pour apporter à la Justice les preuves dont elle a besoin ; la valorisation des gardiens d’immeubles qui jouent « un rôle de proximité essentiel » et dont la présence s’avère « déterminante pour rassurer les personnes les plus vulnérables qui habitent dans les quartiers » difficiles.
En outre, il a annoncé une réforme profonde de l’ordonnance de 1945, qui définit la responsabilité pénale des mineurs : « les mineurs d'aujourd'hui sont différents de ceux de 1945. Quand un mineur commet un délit, il faut que la comparution devant la justice soit immédiate ». « L'immédiateté est encore plus importante pour les mineurs que pour les adultes » a-t-il fait valoir. « La punition est la première des préventions pour peu qu'elle arrive en corrélation avec ce qui la génère ».