[b][u]Nicolas Sarkozy défend son "concept d'immigration choisie"[/u]
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https://2img.net/r/ihimizer/img471/2792/genimageaspx0fi.jpg[/img]PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy défend dans un entretien au Journal du dimanche son "concept d'immigration choisie" face à une intégration des étrangers "à la française" qui a, selon lui, échoué.[/b]
Dans cet entretien, le ministre de l'Intérieur présente les grandes lignes de son avant-projet de loi relatif à l'immigration et à l'intégration qu'il présentera jeudi en comité interministériel.
"Nous ne voulons plus d'une immigration subie, nous voulons une immigration choisie, voilà le principe fondateur de la nouvelle politique de l'immigration que je préconise", dit-il.
"Je sais que ce principe se heurte à deux intégrismes", poursuit le ministre qui dénonce le premier: "l'immigration zéro défendue par (Jean-Marie) Le Pen (président du FN)".
Le second intégrisme est, ajoute-t-il, "celui de ceux qui estiment que tout contrôle de l'immigration porte en lui les germes d'une forme de racisme".
Défendant son "concept" d'immigration choisie, Nicolas Sarkozy souligne qu'il ne s'agit pas de prendre aux pays en voie de développement leurs "bacs +10 pour leur laisser les bacs -4".
Il propose la création d'une "carte spéciale" qui serait délivrée aux étudiants "les meilleurs" en contrepartie de "l'obligation de retourner chez eux afin qu'ils rendent à leur pays une partie du bénéfice de leur formation".
"ENCADRER" LE REGROUPEMENT FAMILIAL
Le ministre préconise un système "d'immigration à points" qui donnerait la priorité à un étudiant ayant fait le choix d'une voie universitaire "pour laquelle on manque d'étudiants".
Une carte de séjour d'une durée de trois ans sera proposée aux migrants hautement qualifiés comme les scientifiques, informaticiens ou artistes, dit-il.
Le ministre prône "des objectifs quantitatifs prévisionnels" de visas et de titres de séjour qui tiendraient compte des capacités d'accueil en matière d'emploi, de logement et d'éducation.
"Avec mon projet, le gouvernement quel qu'il soit, sera obligé de définir ses objectifs et de les annoncer", dit-il.
Nicolas Sarkozy souligne qu'il n'est pas question de revenir sur le regroupement familial, mais entend néanmoins "l'encadrer".
S'agissant des clandestins, le ministre entend renforcer le dispositif qui prévoit leur régularisation au bout de dix ans.
Il plaide pour un contrat d'accueil et d'intégration "obligatoire", assorti d'engagements pour tout étranger désireux de s'installer "durablement" en France.
Le ministre insiste notamment sur l'apprentissage du français et l'égalité entre hommes et femmes. "Les préfets et les maires auront la charge de vérifier si le contrat d'accueil et d'intégration a été respecté avant de délivrer une carte de résident de 10 ans", souligne-t-il.
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