[b]PARIS (Reuters) - La confirmation de la présence en France du virus H5N1 de la grippe aviaire a enclenché la mise en application du plan de prévention préparé par les autorités.[/b]
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https://2img.net/r/ihimizer/img303/2301/grippeavairemobix1pi.jpg[/img] Le gouvernement a adopté début janvier un nouveau "plan de prévention et de lutte contre la pandémie grippale".
Il détaille sur une soixantaine de pages les stratégies gouvernementales en fonction de la situation, qu'il s'agisse de prévenir l'apparition du virus, de gérer une épidémie avec ou sans cas humain ou de faire face à une pandémie de grande ampleur avec transmission interhumaine.
Ce plan est intégralement disponible sur le site internet
www.grippeaviaire.gouv.fr , qui recense en outre les recommandations à destination de la population.
PERIMETRES DE SECURITE
Des périmètres de sécurité ont été mis en place dès vendredi autour de Joyeux, le village de l'Ain où a été retrouvé le canard "suspect numéro un".
Cette commune se trouve au coeur des marais des Dombes, très prisés des oiseaux migrateurs, et aux portes de la Bresse, l'une des grandes zones d'élevage de volailles fermières.
L'Ain fait partie des 21 premiers départements pour lesquels le gouvernement avait décidé, le 25 octobre, le confinement des élevages de volailles en plein air. Cette mesure a été généralisée mercredi à l'ensemble du territoire.
Une "zone de protection renforcée", d'un rayon de trois kilomètres autour du lieu où a été découvert le canard sauvage, s'étend sur 14 communes et englobe 20 élevages professionnels et 136 basses-cours. Le parc ornithologique des Dombes, qui se trouve dans ce périmètre, a été fermé.
Ce secteur est complété par une "zone de surveillance" d'un rayon de 10 kilomètres qui s'étend sur 47 communes et compte 63 élevages professionnels et 590 basses-cours.
Les mesures prévues impliquent l'inspection clinique périodique des volailles de tous les élevages de ces zones, la mise en oeuvre dans les exploitations des mesures de désinfection des entrées et des sorties pour empêcher les contacts avec d'autres volailles et oiseaux de compagnie.
Il est interdit de sortir des volailles de ces deux périmètres, ou encore de commercialiser des oeufs à couver ainsi que tout produit à base de viande de volaille provenant de la zone de protection.
Les contrôles des oiseaux sauvages seront renforcés et la chasse est interdite dans ces zones.
QUE FAIRE EN CAS DE DECOUVERTE D'OISEAUX MORTS ?
"Il est demandé de ne pas toucher un oiseau mort que l'on rencontrerait au détour d'une promenade et il est conseillé de ne pas donner à manger aux cygnes ou aux canards", a déclaré dimanche matin Xavier Bertrand, le ministre de la Santé.
Toute personne qui voit un oiseau mort est appelée à contacter la Direction départementale des services vétérinaires (DDSV), l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCSF) ou la fédération départementale des chasseurs.
Il existe un réseau organisé de surveillance des pathologies de la faune sauvage, le réseau SAGIR, qui dispose de personnes formées pour récupérer les animaux morts.
Ceux-ci sont transmis à un laboratoire départemental qui recherche une cause évidente de la mort. S'il n'en trouve pas, la DDSV devra décider de procéder éventuellement à une recherche de l'influenza aviaire.
Six départements (l'Ain, la Côte-d'Or, les Côtes-d'Armor, l'Indre-et-Loire, les Landes et la Loire-Atlantique) disposent de laboratoires agréés pour réaliser ce type de recherche.
PEUT-ON CONSOMMER LA VOLAILLE ?
Il n'y a aucun risque à consommer de la volaille.
D'une part, précisent les autorités, car il n'y a pas de volaille infectée en France. Et d'autre part car dans le cas où des foyers apparaîtraient, des mesures sanitaires seraient prises immédiatement sous contrôle des services vétérinaires afin de bloquer l'exploitation dans l'attente d'un résultat de laboratoire.
Si l'influenza aviaire était alors confirmée, il y aurait abattage de tous les animaux de l'élevage qui ne passeraient donc absolument pas dans la chaîne alimentaire.
Le ministère de la Santé souligne qu'il n'y a à ce jour ni preuve ni démonstration que l'homme puisse attraper l'influenza aviaire par la voie alimentaire. Par voie aérienne, la grippe aviaire est peu transmissible à l'homme.
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© Reuters 2006. Tous droits réservés. par Jacques Clément[/b]