Les accusés du procès Erignac se disent innocents

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[b][u]Les accusés du procès Erignac se disent innocents[/u]

PARIS (Reuters) - Jean Castela et Vincent Andriuzzi, jugés en appel pour leur implication présumée dans la préparation de l'assassinat du préfet de Corse Claude Erignac en 1998, se sont adressés mercredi à sa famille pour clamer leur innocence.[/b]

"Je voudrais vous dire simplement, mais avec force et vigueur, que je n'ai participé ni de près ni de loin à l'assassinat de votre mari, de votre père", a dit Vincent Andriuzzi, dans les dernières déclarations du procès.

"Je veux vous dire que j'ai beaucoup de respect pour votre douleur. Votre exigence de vérité est plus que légitime, elle vous est due", a-t-il dit à la veuve du préfet.

Il a ajouté avoir cette même exigence car un membre de sa famille a été aussi assassiné et le crime n'a jamais été résolu.

"Je voudrais simplement dire à Mme Erignac que je ne suis en rien concerné par l'assassinat de son mari", a dit pour sa part Jean Castela.

La cour d'assises spéciale, composée de neuf magistrats professionnels, est entrée en délibérations. Le verdict était attendu dans la soirée.

Jean Castela, 46 ans, et Vincent Andriuzzi, 50 ans, emprisonnés depuis 1998, sont soupçonnés d'avoir préparé l'assassinat du préfet Erignac, abattu en pleine rue à Ajaccio le 6 février 1998, et d'avoir rédigé les communiqués de revendication.

Ils ont été condamnés à trente ans de réclusion criminelle en première instance, en juillet 2003. Lundi, l'avocat général Christophe Teissier a demandé à la cour de confirmer ces peines.

La défense a plaidé l'acquittement.

Me Eric Dupond-Moretti, avocat de Jean Castela, a ouvert la porte à une condamnation de son client sur d'autres faits, relatifs à des attentats à l'explosif de 1994.

Jean Castela a admis à l'audience avoir aidé le FLNC pour ces attentats qui ont visé notamment le rectorat d'académie à Paris.


© Reuters 2006. Tous droits réservés.

tout le monde s'accorde à dire, de la presse insulaire à la presse spécialisée française en passant par des policiers, que rien ne crédite la thèse de la participation de ces deux hommes dans la prépation de l'assassinat du prefet Erignac. A la limite, une logistique politico militaire sur des attentats en 94 et encore, aucun lien de cause à effet pour ces deux hommes dans la mort du prefet. Aucune preuve matérielle n'existe, et les hommes de la DNAT ont démontré qu'il est plus facile d'accuser sans preuve ou d'en fabriquer que de prouver une réelle implication de ces deux hommes dans cet assassinat.

Dans le meme temps, les elements a décharge du dossier Yvan Colonna disparaissent, serait il imaginable que la police politique ne fasse que des dossiers à charge pour une opinion nationale complaisante avec les appuis politiques que cela engage dans le gouvernement français ?

[b][u] Acquittement Castela/Andriuzzi: preuve des "manipulations" de la DNAT (association)[/u]

L'acquittement mercredi à Paris de Jean Castela et Vincent Andriuzzi pour l'assassinat du préfet Erignac a "démontré" les "manipulations" orchestrées par la police et la justice antiterroriste dans le cas des militants nationalistes corses, a estimé le Comité anti-répression (CAR), une association indépendantiste.[/b]

"Ce verdict, c'est enfin peut-être une ouverture face au traitement judiciaire injuste du problème nationaliste corse, peut-être le rétablissement dans un sens démocratique de la justice française", a déclaré à l'AFP le porte-parole de cette association de "défense des prisonniers politiques corses" Jean-Marie Poli. "On espère qu'il en sera de même pour les procès à venir, qu'il s'agisse du cas d'Yvan Colonna ou d'autres patriotes", a poursuivi M. Poli.

Le militant indépendantiste a jugé que "ce procès a mis au jour toutes les falsifications et les manipulations politico-judiciaires de la Division nationale antiterroriste (DNAT) et de la section antiterroriste du parquet de Paris". "Tous les patriotes qui sont passés par cette justice d'exception n'ont malheureusement pas eu, jusqu'alors, droit au même traitement (...) mais il est clair qu'aujourd'hui, c'est la première fois qu'un acquittement est prononcé dans un procès d'une telle ampleur, en respectant le principe intangible selon lequel c'est à l'accusation de faire la preuve de la culpabilité des justiciables", a-t-il poursuivi.

Castela et Andriuzzi ont été respectivement condamnés par la cour d'assises spéciale d'appel de Paris à 10 et 8 ans de réclusion criminelle pour des attentats perpétrés en 1994, mais acquittés pour l'assassinat du préfet de Corse en 1998, alors que l'accusation les présentait comme les "commanditaires". Ils avaient été condamnés à 30 ans en première instance et le parquet général avait réclamé la même peine lundi.

© 2006 AFP. / France 3 Corse

Voila ce que j' ai lu dans les colonnes du journal Le Monde :

[quote]La cour d'assises spéciale d'appel de Paris a acquitté mercredi Vincent Andriuzzi et Jean Castela pour l'assassinat du préfet de Corse Claude Erignac, mais les a condamnés respectivement à huit ans d'emprisonnement et dix ans de réclusion pour des attentats commis sur le continent en 1994.

Le verdict a été accueilli par les familles des accusés par un grand soupir de soulagement et beaucoup d'émotion.


Le parquet général avait requis trente ans de réclusion criminelle contre les deux hommes, soit la peine à laquelle ils avaient été condamnés en première instance, en juillet 2003.

Jean Castela, un agrégé de géographie de 46 ans, et Vincent Andriuzzi, professeur de mathématiques âgé de 50 ans, étaient accusés d'avoir participé à la décision de tuer le préfet de Corse, le 6 février 1998 à Ajaccio, et d'avoir participé à la rédaction des revendications.

Ils étaient également jugés pour des attentats commis sur le continent en 1994 et 1997. Ces actions contre des bâtiments publics avaient fait des dégâts mais pas de victime.

Les deux hommes ont toujours clamé leur innocence. Seul Castela a reconnu avoir rendu "des services" au mouvement terroriste corse FLNC en recueillant des informations qui ont servi pour des repérages d'attentats.[/quote]

Aucun commentaire de ma part.

Une question cependant : ont-ils fait de la "préventive" si oui cette derniére à duré combien de temps ?

Thierry

Pour une fois que nous avons eu le droit à un vrai procès équitable.