[b] DJEDDAH (Arabie saoudite), 12 fév 2006 (AMI) - Cherie Blair, l'épouse du Premier ministre britannique Tony Blair, a conseillé dimanche aux Saoudiennes de faire preuve de "patience" dans leur quête d'égalité, en expliquant qu'une société ne pouvait pas être transformée "du jour au lendemain".
"Aucun pays dans le monde n'a atteint une véritable égalité entre les sexes", a affirmé l'épouse de Tony Blair dans une allocution de 45 mn devant le Forum économique de Djeddah (ouest) sur le thème "Droits de l'Homme, Femmes et Développement".
Elle a précisé qu'elle parlait "à titre individuel et en tant qu'avocate" et pas au nom de qui que ce soit.
Les femmes saoudiennes sont soumises à un grand nombre d'interdits ou d'obligations. Elles doivent, par exemple, sortir voilées et ne peuvent pas voyager sans l'autorisation de leur mari ou d'un homme de leur famille, ou manger seules dans un restaurant.
Elles n'ont pas non plus le droit de conduire et ont été exclues l'an dernier des premières élections politiques de l'histoire du royaume.
Mme Blair s'adressait à un public divisé en deux sections, les hommes, plus nombreux, étant séparés des femmes par une paroi, conformément à la ségrégation entre les sexes en vigueur en Arabie saoudite.
Elle a rendu hommage à l'islam à plusieurs reprises, affirmant par exemple que le respect de la femme était au coeur de cette religion et que "l'Occident a passé une partie des siècles passés à rattraper le monde musulman" dans ce domaine.
Sans jamais faire directement référence à l'affaire des caricatures du prophète Mahomet, elle a toutefois insisté sur la nécessité du "respect" entre les religions, citant plusieurs fois la "Déclaration de La Mecque" adoptée en décembre par l'Organisation de la Conférence islamique (OCI) lors de sa réunion extraordinaire dans la ville sainte.
Mme Blair a également donné un satisfecit à l'Arabie saoudite en notant les "progrès" accomplis l'an dernier dans le domaine des droits des femmes, notamment l'élection de deux femmes en novembre au conseil d'administration de la Chambre de Commerce de Djeddah, qu'elle a qualifiée de "premier pas significatif".
Mais, a-t-elle conclu, "les femmes doivent combiner leur désir de progrès avec une mesure de patience", car "la société ne se transformera pas du jour au lendemain".[/b]
Sachant que Mme Royal est très admiratif du blairisme... En votant, socialiste les femmes françaises voteront pour le despotisme anti-femme des musulmans. Chacun sait à quoi s'attendre...