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| Nicolas Sarkozy s'attelle aux questions agricoles | |
| | Auteur | Message |
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Alexandre Président
Nombre de messages : 2554 Age : 37 Parti Politique : U.M.P Candidat : Nicolas Sarkozy Date d'inscription : 18/12/2005
| Sujet: Nicolas Sarkozy s'attelle aux questions agricoles Jeu 2 Mar - 19:34 | |
| [b][u]Nicolas Sarkozy s'attelle aux questions agricoles[/u]
PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy, qui s'est plongé avec un apparent plaisir dans les allées du Salon de l'Agriculture, a appelé les producteurs à jouer la carte de la compétitivité avant celle des subventions.[/b]
Le président de l'UMP a profité de son passage porte de Versailles, qui coïncidait avec celui du numéro un socialiste François Hollande, pour montrer qu'il suivait lui aussi les questions agricoles et aller au-devant du monde paysan.
"Il y a un avenir pour l'agriculture française mais ce n'est pas simplement un avenir pour entretenir la ruralité, c'est un avenir parce que l'agriculture est un élément performant de l'économie française", a-t-il dit.
L'UMP prépare une convention sur l'agriculture "dans les prochains mois", a-t-on souligné dans son entourage.
Dans une mêlée indescriptible, le numéro 2 du gouvernement a suivi pendant plus de deux heures le parcours convenu des visiteurs de marque du salon. Mais il y a apporté sa touche personnelle, faite de séduction et d'une connaissance des dossiers liée à son passage au ministère des Finances.
Multipliant poignées de main et photos souvenirs, Nicolas Sarkozy a traité par l'ironie les critiques de la socialiste Ségolène Royal sur les aides promises pour faire face à la grippe aviaire. "En matière de communication, madame Ségolène Royal a beaucoup de leçons à donner", a-t-il dit.
"L'ESSENTIEL, LA QUESTION DU PRIX"
Le président de l'UMP a assuré que le gouvernement ferait le maximum pour aider la filière avicole touchée par la grippe aviaire.
"Il ne s'agit pas de faire du social en demandant aux éleveurs de tendre la main, il s'agit de sauver une filière économique qui permet à la France d'exporter", a-t-il expliqué.
Nicolas Sarkozy s'est ensuite attaché à faire passer son message, surtout auprès des jeunes de lycées agricoles ou d'apprentis.
"Nous sommes l'un des grands producteurs dans le monde. C'est un élément de la fierté française, c'est un élément de la puissance française", a-t-il lancé.
"Les agriculteurs, ce n'est pas simplement l'entretien du territoire, ce sont des producteurs, des gens qui ont un savoir-faire et qui veulent vivre du prix des produits qu'ils fabriquent".
Au stand présentant les vaches de race Jersiaise, l'une des meilleures du monde pour la production de lait selon un éleveur, deux jeunes ont demandé au président de l'UMP comment il voyait l'avenir de l'agriculture française.
"Je vois les agriculteurs comme des producteurs. L'essentiel pour l'agriculture, c'est la question du prix des biens qui sont produits", a-t-il répété.
"Il faut qu'on arrive absolument à mettre en place un système où le prix jouera un rôle plus important que les subventions", a-t-il ajouté, soulignant qu'une telle évolution se jouerait au niveau européen.
D'abord accompagné d'une nuée de journalistes, Nicolas Sarkozy a peu à peu capté l'attention des visiteurs du salon, venus l'entourer en simples curieux ou, parfois, en chauds partisans. "D'habitude on le voit à la télé, cette fois, on l'a vu", s'est réjouie une agricultrice.
Prié de dire si cette visite n'était qu'un passage obligé pour tout présidentiable, Nicolas Sarkozy, qui était accompagné du ministre de l'Agriculture, Dominique Bussereau, et d'une dizaine de conseillers, a répondu :
"C'est un moment de vie (...) On ne peut pas toute la journée faire des choses qui ne vous plaisent pas".
© Reuters 2006. Tous droits réservés. | |
| | | Volkov Invité
| Sujet: Re: Nicolas Sarkozy s'attelle aux questions agricoles Jeu 2 Mar - 20:54 | |
| Je suis d'accord, il faudrait vraiment que l'agriculture française puisse survivre sans subventions. Ca nous assurerait notre indépendance alimentaire. |
| | | VEGA Thi Invité
| Sujet: Re: Nicolas Sarkozy s'attelle aux questions agricoles Jeu 2 Mar - 22:57 | |
| [b]France : racines rurales en péril ![/b]
par Jean-Louis Andréani
En 1981 encore, sur ses affiches de campagne présidentielle, François Mitterrand posait devant un petit village et son église nichés dans un vert paysage nivernais, clin d'oeil appuyé aux racines rurales de la société française. Vingt-cinq ans après, dans la France urbaine du XXIe siècle où les enfants des cités voient parfois la campagne comme un univers étrange, et étranger, choisirait-il toujours cette image rassurante, un brin nostalgique ? Hasard ou coïncidence pleine de sens, en quelques mois, plusieurs livres ou albums viennent d'être publiés qui mettent en scène ces racines paysannes. Comme si la rupture semblait désormais proche. Et qu'il était temps de raviver d'anciens souvenirs.
Cet enracinement rural est inscrit dans la géographie et l'histoire de l'Hexagone. Un vaste territoire, un climat tempéré, un relief propice : la France, aujourd'hui première puissance agricole de l'Union européenne, avait vocation naturelle à accueillir une "civilisation paysanne millénaire", selon la formule du sociologue Jean Viard (Dialogue sur nos origines avec Marc Pottier, éditions de l'Aube, 2005). Au XIXe siècle, à la différence de nos voisins, la IIIe République a pris appui sur la "France rurale de paysans propriétaires" héritée de 1789, et prolongé cette civilisation, souligne Jean Viard. Il faut attendre 1931, un siècle après la Grande-Bretagne, pour que la France compte plus d'urbains que de ruraux.
En 1950, la population active inclut encore 5 millions d'agriculteurs. L'"exode rural" moderne, lié à la recherche d'une plus grande productivité agricole, ne commencera vraiment qu'à partir des années 1950-1960. Aujourd'hui, "la moitié des conseillers généraux sont toujours des fils de paysans", rappelle Jean Viard, et "la France "tendance paysanne" tient toujours notre imaginaire". Symbole de cet imaginaire, comme chaque année, le Salon de l'agriculture de Paris va accueillir, du 25 février au 5 mars, des dizaines de milliers de citadins, venus renouer avec une image idéalisée de ces racines.
Car l'évolution même de l'agriculture, ainsi que les crises sanitaires, ont distendu ces liens anciens. Surtout, l'impitoyable sablier du temps efface peu à peu cette proximité rurale. "Plus le temps avance, plus il ne reste apparemment rien de ces racines rurales. C'est-à-dire beaucoup dans l'inconscient, mais peu dans le conscient", résume Robert Rochefort, directeur du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Credoc).
Pour lui, nombre de comportements français ne s'expliquent que par cette profonde empreinte rurale dans l'inconscient collectif : le rapport des Français à l'argent, caché plus que montré, thésaurisé plutôt qu'investi en Bourse, est "typiquement un rapport de société terrienne à l'argent" ; la culture alimentaire est bien celle "des terroirs campagnards et des sociétés rurales"... Même le débat sur le "déclin" peut se rattacher à ces racines : le directeur du Credoc ne souligne-t-il pas que "le pessimisme déclaré et habituel des Français est typiquement paysan" ? Mais tout cela "s'effrite" au fil des décennies. Et Robert Rochefort anticipe une "perte progressive des racines rurales". Déjà le "clivage générationnel" est primordial : les moins de 30 ans n'ont "pas de connaissance du tout, ou une connaissance touristique, de la ruralité et des paysans". Et, pour la part inconsciente de cet héritage de la ruralité, le directeur du Credoc constate un nouveau rapport des jeunes à l'argent.
[b]"INVERSION DE L'IMAGINAIRE"[/b]
Pourtant, au moment même où l'histoire rurale du pays se brouille, un mouvement inverse se dessine : les lumières de la ville ont perdu de leur magie, des citadins frustrés veulent prendre un nouveau départ, dans un cadre de vie rural. Jean Viard évoque une "inversion de l'imaginaire" : pour les citadins comme pour les ruraux, les mots "beauté" et "liberté" sont désormais associés à la campagne.
Cette inversion se lit dans les chiffres des deux premiers recensements annuels (2004 et 2005) de l'Insee : par rapport à 1999, le rythme de croissance de la population a presque doublé dans les communes de moins de 10 000 habitants, et les communes rurales sont en pointe (Insee Première no 1058, janvier 2006). Le taux a même triplé dans les villages de moins de 500 habitants (de 0,3 % entre 1990 à 1999 à 1 % depuis). Des régions très rurales, comme l'Auvergne et le Limousin, connaissent un renouveau.
Mais "c'est au sein des communes rurales de l'espace à dominante urbaine que se porte aujourd'hui la croissance, là où on se trouve à la fois dans un cadre de vie rural et dans la zone d'attraction d'un ou plusieurs pôles urbains", nuance l'Insee. "On ne "retourne" pas à la campagne, complète Jean Viard, on vit à la campagne dans une France du TGV, de l'autoroute, d'Internet et du portable "faisant urbanité" presque partout dans l'Hexagone." Les valeurs des populations nouvelles de cet espace, en partie repeuplé, se situent donc très loin de celles de l'ancestrale France rurale.
Le "frottement" entre ce qui subsiste des ruraux d'origine et les ex-citadins ne va pas de soi. Les exigences de services des néocampagnards sont souvent plus fortes, différentes. Les tropismes culturels peuvent s'opposer : la chasse, activité de sociabilité essentielle dans l'ancien mode de vie rural, est souvent peu appréciée, voire rejetée par les "rurbains", plus sensibles au sort de l'animal et... à la sécurité des promenades en campagne, pendant la saison des fusils.
Ethnologue à l'université Paris-VII, Pascal Dibié souligne à la fois les ambiguïtés et la complexité du phénomène. L'universitaire, qui publie en mars Le Village métamorphosé, révolution dans la France profonde (Plon/Terre humaine), y distingue au moins trois catégories : les "conservationnistes" ; ceux qu'anime une "logique du refus" de la civilisation urbaine ; mais aussi les "habitants des périphéries en milieu rural", dont le "drame est qu'ils n'ont pas choisi d'être là".
Chacun à sa manière, tous sont confrontés à la "contradiction permanente entre la séduction de la culture urbaine et l'attrait pour une vie rurale que l'on s'imagine harmonieuse et familiale". Evelyne Wander, directrice de l'Ecomusée du Perche et présidente de l'Association française des musées d'agriculture (AFMA), met, elle aussi, en garde contre "la tentation de prendre l'espace rural comme un paysage". "Le gros souci aujourd'hui, résume-t-elle, c'est d'offrir des emplois. Il ne s'agit pas de recréer le tissu social de l'avant-guerre, mais de faire de cet espace un lieu agréable, d'échanges, où il y a de la vie."
[url=http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-743829,0.html][u][b]SOURCE[/b][/u][/url] -----------------------------------------------------------------------------
Excellent article, qui me fait soulever une question :
La France rurale telle que nous l'avons connu (les personnes de mon age, 56 ans et plus) est-elle appellée à disparaître ?
Thierry |
| | | VEGA Thi Invité
| Sujet: Re: Nicolas Sarkozy s'attelle aux questions agricoles Jeu 2 Mar - 22:59 | |
| [b]Les agriculteurs s'inquiètent pour leur avenir ! [/b]
par Pierre-Yves Roger
PARIS (AP) -- Avec l'accélération des réformes européennes, les multiples contrôles et les incertitudes des négociations à l'OMC, beaucoup d'agriculteurs se posent des questions sur leur avenir, alors que ceux qui partent en retraite ne sont souvent pas remplacés.
Pascal Ferey, vice-président de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles) et producteur de lait à Carentan (Manche), déplore ainsi qu"'on en demande de plus en plus sur la traçabilité des produits", avec "des contrôles de plus en plus lourds et tatillons", "des contraintes environnementales", "des revenus qui ne sont pas suffisants" et dépendent "de plus en plus des subventions". "Il y a un sentiment de ras-le-bol", a-t-il confié à l'Associated Press, en confiant que la totalité de son revenu provient désormais des subventions, les ventes de lait couvrant tout juste les coûts de production. Les chiffres parlent d'eux-mêmes. "En 20 ans, on est passé de 900.000 exploitants à moins de 600.000 aujourd'hui, et ils ne devraient plus être que 300 à 320.000 dans huit ou neuf ans", explique-t-il, en précisant que les zones difficiles, comme le Morvan ou le Massif central, loin des grandes métropoles, où le relief et le climat sont rudes, sont particulièrement menacées de désertification.
De plus, 50% des jeunes agriculteurs sont célibataires. "Ce métier n'inspire plus la fierté et l'envie", déplore-t-il, et "il y a un problème de revenus, d'identité de métier, notamment dans l'élevage". Pascal Ferey estime toutefois que malgré tous ces problèmes, "il faut donner à ce métier une image de modernité, le ré-expliquer, notamment pendant le Salon de l'agriculture (SIA), et dire qu'il permet d'aménager le territoire et l'entretenir, mais aussi de vivre en plein air et d'être son patron".
Il note aussi qu'il y a une vingtaine d'années, le travail était beaucoup plus pénible physiquement. "Pour l'avenir, il va nous falloir être imaginatif. Il faut avoir des coûts de production plus faibles, et la PAC (Politique agricole commune) nous oblige à faire des gains de productivité", explique-t-il. Parmi les autres pistes, il estime qu'il faut offrir une palette de produits plus large en matière de produits labellisés ou bio, et note que les exploitants qui vivent à proximité des zones urbaines se diversifient en se tournant vers le tourisme vert. Autre point accueilli favorablement par les agriculteurs: "le fait que notre budget soit assuré jusqu'en 2013", remarque-t-il, suite aux négociations qui ont eu lieu récemment sur le budget européen. "Ca nous permet de nous inscrire dans la durée, et ça remet un peu de baume au coeur des agriculteurs".
En ce début 2006, les inquiétudes concernent plus l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et les nouvelles négociations à Genève. "Si les frontières s'ouvrent comme pour le textile, notre métier est foutu. Il faut limiter en volume l'accès des produits étrangers. On n'a pas envie de lâcher sur les barrières qui existent actuellement", souligne-t-il.
Luc Guyau, président de l'APCA (Assemblée permanente des chambres d'agriculture) et ancien président de la FNSEA, estime également qu'à l'OMC, "rien n'est à négocier si les autres ne font pas d'efforts", et qu"'il serait catastrophique de supprimer la préférence communautaire". Concernant le budget de l'Union européenne, il considère qu"'on s'en est pas trop mal sortis", mais que "la pression est forte". "N'attendons pas 2014 pour réagir", a-t-il déclaré à l'AP, en insistant sur les difficultés traversées par tout le secteur, notamment la viticulture et l'aviculture.
"En cinq ans, la baisse des revenus dans l'agriculture a été de 22%", affirme-t-il, en notant que pour redresser la barre, il faut jouer sur la productivité, le travail en commun, la réduction des charges.
"On a quand même des raisons d'espérer", remarque-t-il. Pour lui, il est important d'expliquer à l'opinion publique, notamment à l'occasion du Salon international de l'Agriculture (du 25 au 5 mars, à Paris-Expo, Porte de Versailles à Paris), que l'agriculture dépasse la simple production, et qu'elle est aussi vitale pour les emplois dans les domaines de l'agro-alimentaire et de l'équipement, pour l'aménagement du territoire et pour l'environnement.
[url=http://archquo.nouvelobs.com/cgi/articles?ad=societe/20060222.FAP9082.html&host=http://permanent.nouvelobs.com/][u][b]SOURCE[/b][/u][/url] -----------------------------------------------------------------------------------
Cet article tout aussi excellent que le précédent, nous donne un éclairage du monde rural, sous angle alarmant.
Alors Sarko qu'a-t-il a répondre suite à ces deux articles ?
Thierry |
| | | Miss Sarkozy Maire
Nombre de messages : 103 Parti Politique : Etudiante et assistante d'éducation Candidat : Le sport (Le PSG) et la Politique sarkozyste!!! Date d'inscription : 18/12/2005
| Sujet: Re: Nicolas Sarkozy s'attelle aux questions agricoles Dim 5 Mar - 18:05 | |
| Alors Sarko qu'a-t-il a répondre suite à ces deux articles ?
Thierry[/quote]
Sarko n'a rien à répondre à cet article... Il est Ministre de l'Intérieur, pas de l'économie ou de l'agriculture! En tant que Président de l'UMP, il est de son devoir de soulever des problèmes et de présenter des solutions. Cependant, c'est un peu facile de l'accuser d'inaction, dès qu'un problème n'est pas réglé! Dans 5 min, on va le rendre coupable de la Grippe Aviaire! STOP! Sarkozy n'a pas se disperser plus que de mesure dans des problèmes qui ne sont pas de son ressort! Son passage au salon de l'agriculture était normal! Point à la ligne! | |
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