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 Conseil du PS du 11 mars 2006

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Alexandre
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Alexandre


Masculin Nombre de messages : 2554
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Parti Politique : U.M.P
Candidat : Nicolas Sarkozy
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Conseil du PS du 11 mars 2006 Empty
MessageSujet: Conseil du PS du 11 mars 2006   Conseil du PS du 11 mars 2006 EmptyDim 12 Mar - 14:39

Discours de F. Hollande devant le Conseil National du 11 mars 2006


Chers Camarades,


Je vais me contenter de trois remarques sur la situation, le projet et le parti.


LA SITUATION


Ce matin nous avons pris l’exacte mesure de la situation. Ce que traverse la droite n’est pas une crise après une autre, n’est pas une difficulté après une autre. C’est une crise de défiance et une difficulté démocratique. La crise de défiance, c’est lorsqu’une majorité de Français, scrutin après scrutin, n’est pas entendue ; la difficulté démocratique, c’est l’impossibilité aujourd’hui pour la droite de faire passer ses projets autrement que par la force et la brutalité.

Nicolas SARKOZY avait parlé de rupture. Aujourd’hui, la rupture est faite. C’est la rupture entre la droite et les Français ; c’est la rupture entre le pouvoir et la France. Voilà la seule rupture qui est aujourd’hui constatée. Elle est grave parce que les passages en force sont généralement le comportement des pouvoirs faibles ; et ces passages en force ont été multiples ces dernières semaines. C’est d’abord le Contrat Première Embauche qui vient après le Contrat Nouvelle Embauche, lui-même décidé par ordonnance. C’est ensuite la privatisation de GDF, qui elle-même précède une autre privatisation : celle d’EDF. C’est enfin la manière avec laquelle le dossier des droits d’auteurs a été présenté, remanié, trituré et, finalement, aussi mal débattu au Parlement ces derniers jours.

Le risque aujourd’hui n’est pas simplement pour le pouvoir d’être impopulaire –il l’est ; le risque pour le pays est d’être bloqué, immobilisé et d’être lui-même dans une confrontation qui peut dégénérer. Je pense d’ailleurs que l’un des calculs de la droite est de susciter la violence, comme elle l’a –dans une certaine mesure- provoquée au moment des émeutes de banlieue. Et, encore aujourd’hui, avec la répression qui a eu lieu à la Sorbonne et l’utilisation qui en est faite. On nous dit que le Ministre de l’Intérieur que nous voyions encore ce matin en maillot de bain aux Antilles reviendrait tout affaire cessante, en grande tenue, pour venir mettre de l’ordre dans nos rues !On voit bien le schéma que l’on voudrait engager : la provocation, puis une forme de répression pour ensuite laisser penser au pays qu’il serait en danger, qu’il faudrait rétablir l’ordre et oublier les vaines querelles du CPE ou autres billevesées qui n’ont plus d’importance.

Dans cette situation, nous devons interpeller le Premier ministre. Il va s’exprimer dimanche à la télévision –une fois de plus. Puisqu’il va avoir l’occasion de s’exprimer, nous devons lui poser cette question simple : veut-il retirer le CPE, ouvrir des négociations qui n’ont jamais eu lieu avec les organisations syndicales et les mouvements de jeunesse ou ne le veut-il pas ? S’il le veut, alors qu’il le dise. Et, s’il ne le veut pas, c’est le pouvoir lui-même qui aura fait monter d’un cran le conflit et tous les risques qui l’accompagnent.
Nous devons aujourd’hui, en Conseil national, parce que nous sommes le Parti socialiste, parce que nous sommes une grande force et pas simplement d’opposition mais de gouvernement, exiger le retrait du CPE et l’ouverture de cette concertation. Nous devons aussi, en toute responsabilité et en toute indépendance par rapport aux organisations syndicales et aux organisations de jeunesse, appuyer la manifestation du 18 mars, comme nous l’avons fait pour celle du 7 mars dernier. Nous considérons qu’aujourd’hui c’est, hélas puisque le gouvernement ne veut rien entendre, puisque le Parlement a été privé de véritable débat, puisque les organisations syndicales ont été contournées, la seule façon de faire entendre la contestation globale de la politique gouvernementale.


LE PROJET


La question simple est la suivante : Quelle France nous voulons ? Une France qui retrouve confiance en elle-même et en son avenir, voilà la réponse que nous devons apporter.

J’ai entendu nos camarades insister sur la cohérence qui doit être la nôtre. Notre projet ne peut pas être une suite de revendications, une addition de propositions. Il doit être une force de priorités. A partir de là, nous devons mettre la question de l’égalité et de la réussite au cœur. Le projet des socialistes, c’est la réussite par l’égalité et l’égalité par la réussite collective et individuelle. Nous devons porter un nouveau modèle de développement.

Nos propositions, notre projet partiront nécessairement de la synthèse de notre congrès et ouvriront les quatre grandes priorités qui sont les nôtres : l’Education, l’emploi, l’environnement, la solidarité et notamment la solidarité territoriale. Et le levier que nous devons utiliser est la démocratie dans le champ des institutions comme dans le champ de la démocratie sociale.

Nous avons, pour élaborer ce projet, défini une méthode, celle des Etats généraux. Nous commencerons samedi prochain à Marseille, à un moment où, précisément, la mobilisation sera forte. Nous serons donc et dans la mobilisation et dans la proposition et dans la discussion. C’est ce que nous avons voulu : des Etats généraux qui soient à la fois de l’écoute, de la délibération collective y compris avec de la confrontation, mais aussi de la proposition.

Nous devons accompagner ces Etats généraux du Parti socialiste avec les forums de la gauche ; nous verrons comment rendre tout cela cohérent ; cela dépend d’ailleurs moins de nous que des autres.

Il y aura le dialogue public avec les Français le moment venu et à travers le choix de nos candidats aux élections législatives et de notre candidat, ou candidate, à l’élection présidentielle. Je ne sais quel candidat nous investirons le moment venu, mais je sais quel est le projet qui sera celui de notre candidat : ce sera le projet que nous aurons adopté, ce sera le projet du Parti socialiste. Il n’y en aura pas d’autre à inventer, à imaginer ; chacun pourra y mettre sa touche personnelle, mais c’est le projet du Parti socialiste qui sera au cœur de la campagne du candidat du Parti socialiste. C’est tout simple.


LE PARTI


Nous avons évoqué les adhésions et je remercie les camarades qui ont contribué à l’amélioration de notre dispositif. Mais, nous avons aussi, dans les prochaines semaines, à désigner nos candidats et nos candidates aux élections législatives sur la base des adhérents d’aujourd’hui. Nous avons fixé plusieurs priorités :


La parité : la parité n’est pas un objectif ni une perspective, c’est une obligation ; pas légale seulement, mais morale, politique pour le Parti socialiste. Il n’y aura pas de ce point de vue de compromis, de concession. Nous aurons autant de candidats que de candidates et pas simplement pour ne pas payer l’amende. Faut-il aussi que l’on ait des critères qualitatifs. Il faut qu’il y ait un fonds de mutualisation pour les candidates qui se présentent dans des circonscriptions difficiles ; sûrement, et cela vaut aussi pour les candidats. Il faut aussi que nous soyons capables de soutenir au-delà d’une élection ces femmes et ces hommes qui auront fait le choix d’être dans ces circonscriptions. Mais, on n’est pas obligé toute sa vie politique d’être dans la même circonscription, et dans la même circonscription difficile. Je ne voudrais pas que s’installe l’idée qu’il y aurait des bons et des mauvais candidats –en l’occurrence des bonnes ou des mauvaises candidates- au prétexte qu’on les envoie dans des circonscriptions imprenables.
La diversité : il va falloir être volontaristes, il va falloir dire où et qui et il faudra le faire jusqu’au bout.
L’ouverture : il va falloir des circonscriptions pour les partenaires. On nous dira qu’il n’y a, pour l’instant, pas d’alliance. C’est vrai, mais il faut tout de même y songer. Il vaut mieux, pour préparer 2007 et au lendemain si nous gagnons 2007, avoir des alliés dans le cadre d’une coalition que de nous retrouver seuls.

Le congrès a fixé une date, en tout un mois –le mois de novembre- pour la désignation de notre candidat ou de notre candidate. Ce sera donc le mois de novembre. Je suis d’ailleurs toujours surpris que l’on veuille anticiper ou retarder cette échéance. Il faudra avoir 6 mois de carte pour voter à cette opération de désignation. Il faudra sans doute qu’il y ait un calendrier aussi de préparation de cette désignation. Je suggère donc qu’autour de François REBSAMEN un petit groupe de travail, qui regroupe les sensibilités, puisse nous proposer pour le Conseil national du mois de juin un calendrier qui soit celui du dépôt des candidatures, qui soit celui du déroulement de la campagne interne et des dates pour le choix de notre candidat.


CONCLUSION


Dans ce moment que nous sentons grave pour le pays, nous avons une responsabilité particulière. A un moment où le pouvoir s’effondre, car il s’effondre sous nos yeux : un Président de la République absent, un Premier ministre qui a perdu la main, avec un Président de l’UMP qui fuit devant la solidarité gouvernementale et avec une majorité qui s’interroge sur le point de savoir si elle va rester encore majorité et surtout dans une situation où un pays refuse la potion qu’on lui administre depuis 4 ans, alors ce n’est pas simplement une période heureuse pour l’opposition, bénéfique parce que nous pourrions rafler la mise, c’est une interpellation qui nous est faite : sommes-nous capables, sommes-nous prêts à relever le défi de 2007. Pas simplement de gagner, mais de réussir au lendemain de 2007.

Pour réussir, et avant, pour gagner, il faut respecter le temps ; il faut gérer la période, fixer nous-mêmes nos propres échéances et ne rien rater. Car, tout ce que nous engagerons à partir d’aujourd’hui sera décisif pour 2007, pour la victoire et pour l’après 2007.
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Volkov
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MessageSujet: Re: Conseil du PS du 11 mars 2006   Conseil du PS du 11 mars 2006 EmptyDim 12 Mar - 14:41

Bof, on s'ennuie en lisant ça, c'est pas percutant.
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Alexandre
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Alexandre


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MessageSujet: Re: Conseil du PS du 11 mars 2006   Conseil du PS du 11 mars 2006 EmptyDim 12 Mar - 14:45

[quote:d4fb="Volkov"]Bof, on s'ennuie en lisant ça, c'est pas percutant.[/quote]

C'est le meme discours depuis des années, un discours socialo-communiste, qui souhaite ecarté la droite..
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MessageSujet: Re: Conseil du PS du 11 mars 2006   Conseil du PS du 11 mars 2006 Empty

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