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 La France vue de l étranger

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Thibault
Invité




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MessageSujet: La France vue de l étranger   La France vue de l étranger EmptySam 25 Mar - 18:32

USA

Et si on rallumait les Lumières ?

Conseil à une France déchirée, sans horizon et sans idée : renouer d’urgence avec l’esprit des Lumières, son humanisme et sa tolérance, opportunément rappelés par une exposition qui se tient à la BNF.


La plupart des adolescents étudient la philosophie au lycée, il n’est donc guère étonnant qu’à l’âge adulte ils envisagent la réalité à travers le prisme des idées. Aujourd’hui, il apparaît urgent de trouver de nouvelles idées afin d’aider les Français à affronter les problèmes causés par la mondialisation, le fondamentalisme religieux, le multiculturalisme, l’intégration européenne et les dysfonctionnements du système politique. Qui, mieux que le XVIIIe siècle, pourrait les éclairer ? Le siècle des Lumières a donné à la France Montesquieu, Voltaire, Rousseau et Diderot et à toute l’Europe, ce rationalisme à l’origine des concepts universels : droits de l’homme, liberté de culte, égalité, humanisme, tolérance. N’oublions pas que ces valeurs ont forgé l’identité moderne de l’Occident et qu’elles sont aujourd’hui menacées en France et ailleurs. Dans un effort militant, la Bibliothèque nationale propose un cours de remise à niveau grâce à une exposition destinée à nous faire opérer un retour en arrière indispensable pour continuer : “Lumières ! Un héritage pour demain” [à la BNF, Paris XIIIe, jusqu’au 28 mai].
Cette exposition est avant tout destinée aux Français, englués dans une crise existentielle qui les a conduits à rejeter la Constitution européenne en mai dernier. L’un des buts de cette exposition est ainsi de leur montrer qu’ils ont “toujours” été européens. Ou, du moins, depuis 1771, date à laquelle Rousseau écrivait : “Aujourd’hui, il n’y a plus de Français, d’Allemands, d’Espagnols, d’Anglais même, quoi qu’on en dise, il n’y a que des Européens.” Tzvetan Todorov, philosophe français d’origine bulgare et commissaire de l’exposition, va même plus loin : “Les Lumières sont à l’origine de l’Europe telle que nous la connaissons aujourd’hui. On peut même affirmer sans exagérer : sans Europe, pas de Lumières et sans Lumières, pas d’Europe.” C’était une époque, inutile de le rappeler, de bouillonnement intellectuel : de la remise en question de la religion établie à la montée du déisme, ou religion naturelle, en passant par les grandes découvertes scientifiques, la reconnaissance de l’égalité universelle, la “découverte” du corps dans l’art comme symbole de ce nouvel individualisme et les avancées de la notion de souveraineté populaire.
Le siècle des Lumières ne fut cependant pas monolithique – ce qui aurait été contraire au nouvel esprit critique qui soufflait sur le siècle. Les deux grands courants fondamentaux des Lumières continuent de définir la différence entre la pensée anglo-saxonne et européenne : les empiristes, comme Hume, partaient de l’étude d’une situation, en dégageaient un système et imaginaient ensuite ce qui pourrait arriver ; Rousseau et les autres philosophes étaient plus doctrinaires : ils définissaient un noble idéal à atteindre et offraient une feuille de route que nul n’avait jamais expérimentée – ce qu’on appelle une théorie – et les moyens d’y parvenir.
Cette seconde méthode est incontestablement la plus romantique : on imagine immédiatement un café enfumé de la rive gauche peuplé de jeunes intellectuels. Le problème, c’est que les utopies mal interprétées peuvent avoir de funestes conséquences. Les philosophes des Lumières, pères de la Révolution française, ont dû également assumer la paternité de ses excès (Lumières = Révolution = Terreur). Les idées des Lumières ont ensuite servi à cautionner le colonialisme européen et sa célèbre “mission civilisatrice”. Puis, au XXe siècle, une perversion encore plus grande de ces idées a donné naissance au communisme, au fascisme et au nazisme.
Faut-il pour autant rejeter les Lumières parce que nous avons trahi ses idéaux, ou au contraire chercher ce qu’elles pourraient nous apporter aujourd’hui ? La situation n’est guère brillante, comme le souligne Todorov. Les valeurs des Lumières sont menacées, la tolérance et les droits de l’homme sont chaque jour tenus un peu plus en échec par le fondamentalisme islamique (et parfois chrétien), le terrorisme, la mondialisation, la concentration des médias et autres phénomènes modernes. Même les gouvernements démocratiques – censés refléter la volonté du peuple – ne contrôlent plus leur économie, ni leur sécurité, ni les réseaux d’information.
Quant à la France d’aujourd’hui, où les grèves et les manifestations étudiantes ont succédé aux émeutes de la jeunesse immigrée, elle semble déchirée par différents modèles sociaux, politiques et économiques qui s’affrontent : intégration contre multiculturalisme ; protectionnisme contre mondialisation ; idéologie contre opportunisme. Et l’approche de la présidentielle fait cruellement ressentir ce manque d’idées neuves, voire de théories.
Dans ce contexte, cette plongée dans les Lumières n’est pas dénuée de sens. Ne serait-ce que pour rappeler que les valeurs de tolérance, d’humanisme et de laïcité restent les fondements des démocraties modernes occidentales. Par une coïncidence troublante, qui semble vouloir nous remémorer les ennemis jurés des Lumières, la BNF propose en même temps que “Lumières !” une autre exposition : “Torah, Bible, Coran”.

Alan Riding
International Herald Tribune


Dernière édition par le Sam 25 Mar - 18:38, édité 1 fois
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Thibault
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MessageSujet: Re: La France vue de l étranger   La France vue de l étranger EmptySam 25 Mar - 18:34

Allemagne


C’est l’histoire d’un mec qui a perdu son lustre

Auréolé de prestige pour s’être opposé à la guerre en Irak, sachant louvoyer entre patriotisme économique et réformes éclairs, Dominique de Villepin visait la tête de l’Etat. Il semble aujourd’hui plus près de la sortie.


Tout a commencé par des piqûres de moustique. Et rien ne va plus, depuis quelques semaines, pour Dominique Galouzeau de Villepin. A La Réunion, Villepin s’était fait un devoir de répandre la bonne nouvelle de la “solidarité nationale” face à l’épidémie de chikungunya qui touche près de 200 000 personnes dans ce lointain coin de France. Il avait promis une meilleure protection contre les perfides moustiques qui transmettent le virus et assuré que c’en était fini de l’indifférence d’une métropole bien à l’abri de ces sales bêtes. Mais Villepin n’avait pas imaginé que les moustiques se moqueraient de ses paroles et lui pomperaient le sang sans le moindre respect pour sa fonction. Et c’était cet homme, ne sachant même pas se protéger, qui devait protéger les autres ? Les journalistes commencèrent à se demander, y compris à Paris, si le Premier ministre n’avait pas attrapé le chikungunya. Certains trouvèrent que le chef du gouvernement avait l’air étrangement pâle sous son éternel bronzage. Le grand homme à la chevelure argentée était-il frappé par la “maladie de l’homme courbé”. Le service de presse de Matignon se sentit obligé de publier un démenti. Si Villepin a parfois l’air courbé, c’est sous le poids des affaires du gouvernement. Et c’est justement sa “priorité des priorités”, la lutte contre le chômage, qui lui donne du fil à retordre.
Villepin avait ici tenté une répétition de la charge à la hussarde qui lui avait permis de déborder les syndicats, le Parlement et l’opposition l’été dernier : convaincu que la France ne supporte les réformes que quand elles sont adoptées en vitesse et sans discussion, le Premier ministre avait profité du mois d’août pour imposer son contrat nouvelle embauche* (CNE), qui prévoit un assouplissement du licenciement. Quand les syndicalistes et les parlementaires étaient revenus de vacances, il était trop tard pour se révolter, les premiers contrats étaient déjà signés. Et les représentants des salariés n’allaient pas protester contre de nouveaux emplois. Villepin en avait tiré la conclusion (erronée) que l’attaque surprise était plus efficace que la concertation. Il élabora donc le contrat première embauche* (CPE) avec son équipe, sans consulter syndicats, patrons, majorité parlementaire ni ministres. La méfiance vis-à-vis des groupes de pression en tout genre constitue l’un des traits de caractère les plus marquants de Villepin. Les parlementaires, en particulier, lui inspirent un mépris qu’il s’est efforcé, dans son intérêt bien compris, de dissimuler au cours des derniers mois sous des airs de familiarité. En d’autres temps, Villepin, qui, comme Chirac, son mentor, n’y va parfois pas par quatre chemins, avait qualifié les représentants du peuple de “connards” dont l’organe le plus développé était le “trouillomètre” : dès que messieurs les députés flairaient une résistance, ils battaient en retraite. On ne s’étonnera donc pas que cet homme ne se soit jamais soucié de se trouver une circonscription. Cette aversion pour les députés remonte à l’annus horribilis 1997 : à l’époque secrétaire général de l’Elysée, Villepin avait convaincu Chirac de dissoudre l’Assemblée nationale. Ce fut un fiasco retentissant, qui vit le camp présidentiel perdre près de la moitié de ses sièges et ruina les rapports de Villepin avec son groupe parlementaire.
Le Premier ministre doit encore faire ses preuves comme réformateur. Il n’a pas vu venir la révolte des étudiants et des lycéens contre l’assouplissement du licenciement. Les agissements des agitateurs de gauche n’expliquent pas tout. Ce qui dérange les jeunes, dans le CPE, ce n’est pas qu’il tente de faire bouger un marché du travail figé mais le fait que leur génération doive subir le démantèlement des acquis sociaux auquel ont échappé les générations des Villepin et des Chirac. Et les étudiants en colère ne doutent pas que la période d’essai de deux ans s’appliquera un jour à toutes les nouvelles embauches. Les enfants Villepin, Marie (19 ans), Arthur (17 ans) et Victoire (15 ans) pourraient sûrement raconter à leur père les débats houleux qui agitent même les plus grands lycées. Les élèves d’Henri-IV et de Montaigne, deux prestigieux établissements parisiens, comptent parmi les leaders du mouvement lycéen contre le CPE.
Villepin n’a pas non plus su percevoir l’humeur des jeunes diplômés, qui l’ont longtemps considéré comme le héros du Conseil de sécurité de l’ONU, opposant avec verve et éloquence le non de la vieille Europe aux attentes des Américains lors de la crise irakienne. Ils attendaient de lui qu’il se dresse aussi héroïquement contre les exigences de la mondialisation. Louvoyant entre renforcement du service public, patriotisme économique et réformes éclairs, Villepin semblait presque pouvoir y parvenir. Le conflit sur le CPE l’a privé de son aura.

* En français dans le texte.

Michaela Wiegel
Frankfurter Allgemeine Zeitung


Dernière édition par le Sam 25 Mar - 18:37, édité 1 fois
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Thibault
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MessageSujet: Re: La France vue de l étranger   La France vue de l étranger EmptySam 25 Mar - 18:36

VU DU PORTUGAL - Tant de motifs pour aller crier dans la rue

La jeune psychologue portugaise Joana Amaral Dias, choquée par le mépris dans lequel on tient les jeunes, se place résolument dans leur camp.




Crédits étudiants, tarifs réduits, Carte jeunes… une kyrielle de privilèges ! Pour les partisans du marché, le torrent humain qui a investi les rues françaises ne comprend pas que le CPE, qui permet le licenciement sans motif des moins de 26 ans pendant leurs deux premières années de travail, est une aubaine. C’est la solution au chômage des jeunes.
Et les commentateurs n’ont pas manqué qui ont devisé sur l’utopie et l’ignorance de ces Français : s’ils lisaient les journaux, ils verraient que, sans le CPE, ils n’auront pas de travail du tout, ils comprendraient qu’on va combattre le chômage en créant plus de chômage.
Ces partisans du CPE ne doivent pas avoir lu, cependant, les divers rapports montrant que cette mesure ne fera qu’augmenter le chômage des jeunes et ne contribuera d’aucune façon à en combattre les causes. Et, quand ils les ont lus, ils en concluent qu’on devrait l’appliquer à tous. Tous, jeunes et vieux, devraient être sujets au licenciement non motivé. Au moins les choses seraient claires…
Ce que les anti-CPE contestent, c’est cette scission entre les âges qui n’octroie de droits qu’aux plus de 26 ans. Mais leur contestation est aussi une lutte contre la légitimation du fossé entre les générations, contre la précarisation du travail, contre la discrimination et l’individualisme. Le CPE ne valorise ni le mérite ni l’efficacité. Il s’en remet au libre-arbitre d’un quelconque patron. Cette vague de contestation s’appuie, évidemment, sur un questionnement social de fond, plus ample. C’est l’exclusivité du marché que l’on interroge ici ; et ce sont de nouveaux intérêts publics qui se dessinent. C’est bien pour cela que l’alliance des jeunes et des syndicats a pu jouer et que la solidarité a pu s’opposer à cette mesure de capitalisme sauvage. Le CPE est une attaque contre les attentes des jeunes, contre la possibilité de voir leurs projets se réaliser. Bien sûr, ceux qui – beaucoup sont d’anciens soixante-huitards – applaudissent au CPE diront que les jeunes sont d’irresponsables enfants gâtés : ils restent chez leurs parents jusqu’à 30 ans, n’ont d’enfants qu’après 35 ans, etc. Franchement, ça donne envie de sortir dans la rue et de crier.

Joana Amaral Dias
Diário de Notícias
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Thibault
Invité




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MessageSujet: Re: La France vue de l étranger   La France vue de l étranger EmptySam 25 Mar - 18:39

CPE - La Suède envieuse de la France ?

A l'heure où la révolte contre le contrat première embauche (CPE) fait rage en France, le parlement suédois débat d'une proposition similaire, avancée par la dirigeante du Parti du centre, Maud Olofsson, rapporte le quotidien Aftonbladet.


"En prenant exemple sur la France, Mme Olofsson veut en réalité abolir la sécurité de l'emploi", explique le journal social-démocrate, avant de souligner : "En France, les manifestations n'ont pas uniquement lieu au nom de principes, mais au nom d'une injustice quotidienne. En France comme en Suède, un contrat d'embauche est la clé d'accès à des besoins vitaux tels que pouvoir louer un logement ou faire un prêt bancaire pour en acheter un."

Le journal du soir s'insurge contre ce projet présenté comme un "accord pour les jeunes" et l'accuse de se moquer de "la situation précaire qui touche surtout les moins de 25 ans, et plus particulièrement les femmes. La sécurité de l'emploi, cette plate-forme pour le bien-être dans la vie, est devenue un objet rare, voire un luxe", insiste l'éditorial.

Alors, conclut Aftonbladet, "la dernière chose dont ce pays a besoin est plus d'insécurité et de règles discriminatoires envers les jeunes. Les manifestions violentes dans les rues de Paris en sont la preuve."
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