[b][u]Une bombe sur les voies du TGV[/u]
Un engin explosif de type artisanal a été retrouvé mardi sur la ligne TGV Paris-Nantes, près d'Angers. Aucune revendication n'a été émise. Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire. "Placé comme il faut, il pouvait détériorer le rail et provoquer un déraillement", a-t-on précisé au parquet. [/b]
L'objet découvert mardi sur la ligne Paris-Nantes, près d'Angers, est bien un engin explosif. C'est ce qu'a confirmé mercredi une source judiciaire citée par l'AFP. Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire mardi après la découverte de cet engin explosif à Saint-Sylvain-d'Anjou (Maine-et-Loire).
L'objet, qui a été découvert entre les voies de la ligne à grande vitesse Paris-Nantes se composait d'un tube de PVC contenant le mélange chlorate-fuel et le système de mise à feu avec un minuteur et une pile.
La minuterie s'est déclenchée
Selon le parquet, il s'agit d'un engin de "type artisanal" qui a pu être placé sur la voie au cours des dix derniers jours, date de la dernière inspection de la voie par des agents de chemins de fer. Aucune revendication n'avait été émise mercredi.
L'enquête a été confiée à la Division nationale antiterroriste (DNAT, de la direction centrale de la police judiciaire). Des analyses étaient en cours mercredi au laboratoire de la préfecture de police de Paris notamment pour tenter de retrouver d'éventuels indices sur l'engin qui n'a pas explosé. Selon une source judiciaire, la minuterie s'est déclenchée mais l'engin n'a pas fonctionné.
En outre, les enquêteurs sont en train de tenter d'établir si l'affaire présente des similitudes avec d'autres dossiers, selon le parquet. Mais aucun précédent sur l'utilisation de tube de PVC n'est connu, selon la même source.
"Provoquer un déraillement"
Par ailleurs, ils ignoraient mercredi si l'engin avait pu être déplacé entre le moment du déclenchement de sa minuterie et celui de sa découverte sur la voie. "Placé comme il faut, il pouvait détériorer le rail et provoquer un déraillement", a précisé une source au parquet.
L'engin a été déposé dans une zone où ralentissent les trains à l'approche d'Angers, distant d'environ 5 km. Les premières habitations sont à quelque 200 mètres. Quelques riverains ont été brièvement évacués mardi en fin de matinée, lorsque les démineurs sont intervenus.
Aucun lien n'avait été établi mercredi avec le précédent de l'affaire du mystérieux groupe AZF en 2004, qui avait réclamé une "rançon" à l'Etat avant de disparaître. La découverte, le 21 février 2004, sur les indications de ce groupe, d'un engin explosif sophistiqué sous le ballast de la ligne ferroviaire Paris-Toulouse, près de Limoges, avait donné du crédit aux menaces. (AFP)
---------------------------------------------------
On a encore evitez un accident...