[b]Nicolas Sarkozy polémique avec des stars ayant grandi en banlieue... [ [/b]
Pendant cinq jours, Nicolas Sarkozy et des stars ayant grandi en banlieue se sont opposés par médias interposés. Hier, le rappeur Stomy Bugsy, qui n'a pas apprécié le terme de « racaille » employé par Nicolas Sarkozy, a déclaré que, s'il avait à choisir entre le ministre de l'Intérieur et Dominique de Villepin pour la présidentielle de 2007, il « voterait Villepin ». « Il est plus poli. Il ne nous insulte pas », a expliqué le rappeur dans « Le Parisien », même s'il juge que « l'aspirine » que propose le Premier ministre « pour guérir le cancer de la banlieue ne sera pas assez forte ». Stomy Bugsy a mêlé ainsi sa voix à celles du comédien Jamel Debbouze, du rappeur Joey Starr et du footballeur Lilian Thuram, qui ont, eux aussi, critiqué la semaine dernière le président de l'UMP en même temps qu'ils signaient un appel incitant les jeunes des banlieues à s'inscrire sur les listes électorales. Nicolas Sarkozy a contre-attaqué vendredi dans « Libération », ne reconnaissant ni à Joey Starr ni à Jamel Debbouze le droit de lui « donner des leçons » et affirmant « connaître un peu mieux ce qui se passe dans les banlieues françaises » que le Lilian Thuram qui « vit en Italie avec un salaire qui le regarde ». Le ministre ne s'en est pas pris à Yannick Noah même si, selon « Le Canard enchaîné », l'hebdomadaire « Paris Match » a coupé, dans une interview de l'ancien champion de tennis, une petite phrase assassine : « Une chose est sûre : si jamais Sarkozy passe (en 2007), je me casse ! » Ces passes d'armes avec des stars sont une nouveauté pour le président de l'UMP, qui aime à s'afficher avec des célébrités telles que ses amis Christian Clavier, Jean Reno, Didier Barbelivien ou Faudel. Il n'a cependant pas cherché à calmer la polémique en ironisant vendredi : « Ceux qui attaquent (...), dans le fond, je leur fais de la publicité. Ils doivent tous avoir un film ou un CD à vendre. »