[b] Création d'un comité de soutien aux membres de Clandestini Corsi[/b]
[i] Les parents et proches des jeunes membres présumés du groupuscule corse "Clandestini Corsi", qui a revendiqué plusieurs attentats anti-Maghrébins en Corse, ont annoncé vendredi la création d'un "comité d'aide et de soutien" à ces membres, placés en détention provisoire. [/i]
Dans un communiqué, les responsables de ce comité, rappelant que les membres présumés du groupuscule sont détenus depuis 15 mois et qu'ils n'ont pas "d'antécédents judiciaires", dénoncent notamment "un acharnement judiciaire à prolonger une détention préventive néfaste" et une "incarcération préventive à des fins politiques".
Douze jeunes gens, dont deux mineurs, doivent être jugés pour leur participation présumée à des attentats anti-maghrébins commis dans l'île en La plupart d'entre eux ont été interpellés en novembre 2004, dans le cadre d'une enquête instruite par le juge antiterroriste Gilbert Thiel. Apparu le 22 mars 2004, le groupuscule Clandestini Corsi avait affirmé le 7 juillet 2004 dans un communiqué vouloir "stopper l'immigration qui ronge l'île" et avait menacé la communauté maghrébine en Corse d'"éliminations physiques". Toutes les actions du groupe ont visé des biens -pizzeria, voiture, banque ou épicerie orientale- appartenant à des personnes d'origine maghrébine.
Le parquet général de Paris a fait appel en novembre de l'ordonnance du juge Thiel renvoyant douze membres présumés du groupuscule, dont deux mineurs, devant la cour d'assises des mineurs de Paris. Le parquet général souhaite que la cour d'appel se prononce sur ce dossier, car la loi ne précise pas quelle juridiction doit juger des faits de terrorisme impliquant à la fois des majeurs et des mineurs.
Le comité d'aide, "tout en ayant conscience des actes reprochés", dénonce la décision du parquet général et demande "l'application rapide de l'ordonnance de renvoi devant la juridiction appropriée".
© 2005 AFP./ Source France 3 Corse