Mea culpa, il a dit exactement : "si certains n'aiment pas la France, qu'ils ne se gênent pas pour la quitter".
Nicolas Sarkozy accusé de copier Philippe de Villiers
[quote]PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a été la cible ce week-end de la gauche qui lui reproche de chasser sur les terres de l'extrême droite, laquelle se livre à une surenchère sur l'immigration et progresse dans les sondages.
[b]Le président de l'UMP a prêté le flanc aux critiques en lançant samedi à Paris, devant 2.500 nouveaux adhérents de son parti: "Si certains n'aiment pas la France, qu'ils ne se gênent pas pour la quitter."[/b]
Un slogan copié, selon Philippe de Villiers, sur celui du Mouvement pour la France (MPF): "la France, tu l'aimes ou tu la quittes".
"La villiérisation des esprits est en marche, c'est salvateur pour le pays", s'est réjoui le président du MPF sur Europe 1.
Jean-Marie Le Pen a renvoyé pour sa part Philippe de Villiers et Nicolas Sarkozy dos à dos, réaffirmant que les Français préféraient l'original à la copie. "Ces gens-là parlent comme Le Pen mais agissent comme Chirac", a-t-il lancé.
Selon un sondage CSA à paraître lundi dans Le Parisien, le président du Front national gagne deux points, à 14%, et devance Philippe de Villiers de dix points. A eux deux, les dirigeants de la "droite populaire" totalisent 18% des intentions de vote.
François Hollande, Premier secrétaire du Parti socialiste, avait auparavant vu dans l'apparente radicalisation du ministre de l'Intérieur une tentative pour masquer les échecs du gouvernement, notamment sur le contrat première embauche (CPE).
Selon un sondage Ifop pour le JDD, le désarroi actuel de la droite a fait plonger Jacques Chirac et Dominique de Villepin à un niveau d'impopularité record, avec respectivement 29% et 24% de satisfaits.
"VILLIERS DONNE LE TON"
"Aujourd'hui, c'est de Villiers qui donne le ton, le la et c'est Sarkozy qui joue les fanfarons, qui répète le discours de la droite extrême", a dit François Hollande samedi avant un meeting du Mouvement des jeunes socialistes (MJS).
"La droite sait qu'elle est en difficulté sur les résultats économiques", a-t-il ajouté, estimant qu'elle tentait "d'aller sur des registres qui sont ceux de la peur, de l'affrontement".
Au sein de la majorité, Jean-Louis Debré s'est démarqué de "l'esprit" des déclarations du président de l'UMP tout en soulignant qu'il n'avait pas d'opposition avec lui sur le fond.
"Je dis des choses voisines sans blesser et sans vouloir courir après un électorat", a sermonné le président de l'Assemblée nationale au Grand Jury "RTL-Le Figaro-LCI",.
"Je n'aime pas ces phrases et je n'aime pas agresser les gens, ça ne sert à rien, ce sont des slogans. L'important, c'est de savoir si les gens qui ne s'intègrent pas chez nous, on a les moyens de les faire repartir dans leur pays."
Invité sur radio J, le ministre des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, n'a vu pour sa part dans les propos de Nicolas Sarkozy qu'un rappel aux "devoirs républicains" des étrangers accueillis en France.
"C'est effrayant, c'est même terrible de voir que des propos comme ceux-là puissent faire polémique. Non seulement ça ne doit pas faire polémique, mais c'est la moindre des choses", a-t-il estimé.
Les récents sondages ont également traduit le malaise d'une partie de l'électorat de l'UMP sur la façon dont le gouvernement a géré la crise du CPE.
Accusé d'avoir poussé Dominique de Villepin à la capitulation, Nicolas Sarkozy avait tenté samedi de justifier ce qui avait pu apparaître comme des atermoiements quand il critiquait l'entêtement du Premier ministre.
Le président de l'UMP semble avoir cherché à la fois à rassurer dans son propre camp les partisans de la fermeté et à ratisser large pour faire de son parti "un lieu de rassemblement et d'ouverture" dans la perspective de 2007.
Quatre ans après le 21 avril 2002 et la qualification de Jean-Marie Le Pen pour le deuxième tour de la présidentielle, il a annoncé son intention d'aller chercher "un par un" les électeurs du Front national et de la "gauche populaire".[/quote]
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http://fr.news.yahoo.com/23042006/290/nicolas-sarkozy-accuse-de-copier-philippe-de-villiers.html[/url]