[quote][b][u]David Hotyat condamné à la réclusion criminelle à perpétuité[/u]
Au terme de plus de cinq heures de délibérations, la cour d'assises de Haute-Savoie a reconnu David Hotyat coupable de l'assassinat des cinq membres de la famille Flactif dans leur chalet du Grand-Bornand, en avril 2003.[/b]
Il a été condamné à la peine maximale, la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 22 ans.
Un verdict strictement conforme aux réquisitions de l'avocat général qui n'a provoqué aucune réaction de la part de David Hotyat.
A l'instar de son attitude pendant les trois semaines de procès, il est resté de marbre pendant l'énoncé du verdict, le menton enfoncé dans les mains.
La cour a retenu les charges d'"association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime" à l'encontre de son ancienne compagne et d'un couple d'amis, les Haremza.
Alexandra Lefèvre a ainsi été condamnée à une peine de réclusion de 10 ans, comme l'avait demandé l'avocat général. Elle a accueilli le verdict tête baissée, mais sans réaction.
Stéphane Haremza, poursuivi pour complicité, n'a pas plus réagi à la lecture de sa condamnation à 15 ans de réclusion, tout comme son épouse condamnée à 7 ans de prison.
La cour d'assises a suivi dans ses condamnations les réquisitions de l'avocat général, sans toutefois prononcer de peines de sûreté.
Mickaël Hotyat, le frère de David Hotyat reconnu coupable d'avoir fait disparaître l'arme du crime, a été condamné lui à un an de prison avec sursis. L'avocat général avait demandé deux ans de prison ferme.
Mes Luc Brossolet et Didier Leick, avocats de David Hotyat, se sont refusés à toute réaction se contentant d'exprimer leur "déception". Ils avaient plaidé l'acquittement au bénéfice du doute.
Me Gilbert Collard, qui défendait Stéphane Haremza, s'est déclaré "déçu" de ce verdict. Au nom de son client, il a expliqué qu'il "hésitait à faire appel".
"PASSER À AUTRE CHOSE"
Le silence sur le banc des accusés a contrasté avec les insultes et les cris fusant du côté des parties civiles. "Assassins", a lancé le frère de Graziella Ortolano. "Salope", a même renchéri sa mère.
Pour Mario Leblanc, 17 ans, le fils aîné de Graziella Ortolano, né d'un premier mariage et seul rescapé du massacre, ce jugement est arrivé comme un "soulagement".
"On peut enfin dire 'assassins', 'complices'. Cela nous soulage", a-t-il confié aux journalistes à l'issue de l'audience, arborant toujours son T-shirt blanc portant les visages de sa mère et de ses trois petits frère et soeurs assassinés.
"On avait peur que les jurés demandent moins, on est rassuré, on est soulagé", a-t-il ajouté, regrettant toutefois que les accusés "n'aient rien laissé passer".
"Mais les jurés n'ont pas été dupes", s'est-il réjoui. Désormais, il pourra "passer à autre chose". "Je vais pouvoir me reconstruire, faire ma vie pour plus tard".
Retenant avec peine son émotion, Sandra Ortolano, la soeur de Graziella a regretté que les accusés se soient "refermés" et n'aient pas livré la vérité.
"C'est toujours un regret de ne pas savoir la vérité, mais la justice a été rendue (...) Ma soeur va pouvoir reposer en paix" a-t-elle ajouté. "C'était mon combat de trois ans".
Du côté des condamnés, Une position partagée par l'avocate d'Isabelle Haremza, Me Anne Delzant.
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Drôle d'affaire quand même. Lui qui ce faisait pour un bon comédien. On se demande mais que ce passe-t-il dans les têtes de ces gens là... Franchement