La qualification de sans-papiers, couramment utilisée, est fallacieuse. Les étrangers en question avaient des papiers qu'il s'agisse de visas, de titres de séjour ou de récépissés de demandes de droit d'asile. Ils connaissaient de ce fait la date de la fin de l'autorisation du séjour dont ont leur refuse la reconduction. Cette autorisation non renouvelée, ils prennent sciemment le risque d’être dans l’illégalité. S'ils n'ont pas de papiers c'est du fait de cette situation illégale. L'expression "étrangers illégaux" traduit mieux la réalité de la situation que celle de "sans-papiers", qui transforme une transgression de la loi en privation d'un droit.
Les autorités n’ont pas à céder à la pression des personnes qui soutiennent ces illégaux. En effet les Français ont organisé leur vie commune dans le cadre d’un État de droit. Un État de droit ne peut accepter qu’une situation illégale puisse être créatrice de droit, en particulier de droit au séjour.
Les pressions des associations qui tentent de s'approprier la politique de l'immigration ne doivent pas influer sur l’attitude du gouvernement représentatif de tous les Français et, de fait, se substituer à lui pour la délivrance de titres de séjour. Nos concitoyens constateraient alors qu’ils sont ainsi dépossédés de ce qui fait la caractéristique d’un pays démocratique : confier à des gouvernants la tâche de gérer le pays, y compris l’immigration. Les autorités n'ont pas à céder à des associations qui utilisent les étrangers afin de remettre en cause l'État de droit, cela d'autant plus que la délivrance d’une autorisation de séjour entraîne des conséquences financières importantes : adhésion à la sécurité sociale, aide sociale.
Les groupes de pression qui disent agir en faveur de l’accueil des immigrés forcent en réalité leurs concitoyens à prendre financièrement en charge l'accueil d’étrangers non désirés, tout en dédaignant les conséquences que peuvent avoir des arrivées non légitimes, en particulier la montée de l'extrême droite.
La régularisation d’illégaux peut en effet amener les Français à critiquer la présence d’étrangers et donc détériorer les relations entre nos concitoyens et les étrangers.
Les sans papiers créent en particulier un trouble spécifique au sein d'une société dans laquelle le citoyen de base ne peut sortir sans une multitude de papiers. Pour aller en voiture à la pêche à la ligne il lui faut le permis de pêcher, l'assurance de l'automobile, la carte grise, le permis de conduire. Si le fils de 18 ans veut passer cet examen du permis, il doit posséder une attestation de recensement et un certificat d'aptitude à la conduite des vélomoteurs. Il lui faut donc des papiers pour avoir le droit de passer un examen permettant d'obtenir également un papier.
Dans ces conditions les Français peuvent être choqués par le fait que l'on puisse obtenir des papiers avec pour seul motif le fait que les autorités compétentes ne veuillent pas les délivrer.
De plus les Français d'origine étrangère ainsi que les étrangers en situation régulière sont victimes d'un effet pervers produit par la non-expulsion systématique des étrangers illégaux. Faute de mettre en œuvre la police de l’immigration on devient plus exigeant à l’égard des étrangers ou des Français d'origine étrangère qui ont de la famille à l'étranger. Un membre de cette dernière peut très bien vouloir venir en France pour raison familiale. Cependant si cette personne ne peut justifier d’un travail suffisamment rémunéré on lui refusera un visa. En effet on pense qu’une fois en France cet étranger peut être tenté de «s’incruster», de devenir un illégal qui tentera de se faire qualifier de sans papiers afin d'obtenir une carte de résident.
Le refus d'expulser se fait au détriment des Français d'origine étrangère et de leurs familles restées dans leur pays d'origine que l'on suspecte systématiquement de vouloir frauder lorsqu'ils demandent un visa. Dans ces conditions c'est aux résidants français de se rendre à l'étranger s'ils veulent voir leur famille, le territoire national, leur territoire s'ils sont Français, étant interdit à leurs proches.
C'est pourquoi l'expulsion des étrangers illégaux doit être mise en œuvre de même que les textes réprimant l'aide au séjour irrégulier, y compris à ceux qui, pour tenter d'imposer leur loi, dénaturent les dispositions du code pénal créant le délit d'aide au séjour irrégulier en affirmant qu'il s'agit en fait d'un délit de solidarité. Il n'a pas à être tenu compte des personnes et des groupes qui tentent d'intimider le gouvernement et leurs concitoyens en les accusant faussement de vouloir réprimer la solidarité. De même les étrangers qui sont incités par des groupuscules à faire la grève de la faim n’ont pas à bénéficier d’un passe droit et ceux qui les manipulent doivent être poursuivis dans le cadre des textes relatifs à la mise en danger d'autrui.
Les mesures indiquées ci-dessus permettaient d'aider au rétablissement de la liberté de circulation pour les étrangers respectueux du pays d'accueil.
Il serait également important que les pouvoirs publics cessent de considérer comme des interlocuteurs valables les associations qui, en mettant en avant les étrangers délinquants, comme les sans papiers, compliquent l'intégration des étrangers réguliers et des Français d'origine étrangère. Le problème de l'opportunité de verser des subventions à ces associations se pose également.
Notre pays est un pays d'immigration. Celle-ci requiert le respect des règles de droit, sauf à créer des phénomènes de rejet. Les procès faits à chaque expulsion de clandestin sont sans objet. Nul ne proteste lorsqu'un tel ou tel pays expulse un Français dépourvu de titre de séjour. Un pays d'immigration ne peut admettre que des gens imposent leur présence même s'il la justifie par le slogan "j'y suis j'y reste". Un pays de 60 millions d'habitants, qui accueille des gens de toute race, religion, origine, ne peut survivre à l’application de slogans démagogique.