[b][u] Les 200 jours de Villepin : Injustices et précarité[/u]
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http://www.parti-socialiste.fr/img/logo_ps.gif[/img]La crise des banlieues l’a démontré, l’atonie de la croissance l’atteste, le malaise social en témoigne : Monsieur de Villepin est incapable d’apporter des réponses aux problèmes des Français. Au-delà des conférences de presse et des effets d’annonce, les faits parlent d’eux-mêmes.
[/b]Deux cents jours sans croissance
Depuis 2002, la croissance s’est effondrée. Elle est en moyenne de 1,5% par an, soit deux fois moins que sous la précédente législature. Elle réintègre la moyenne européenne : c’est la fin de l’exception française. En toute logique, le chômage s’est envolé. Aujourd’hui, et malgré l’entreprise en cours de maquillage des chiffres du chômage, la France compte 100.000 chômeurs de plus qu’il y a trois ans. Le caractère artificiel de cette baisse est d’ailleurs validé par l’inexistence des créations d’emplois (la France a détruit 16.500 emplois depuis le retour de la droite aux affaires). Parallèlement, la production industrielle s’effrite, comme en atteste sa baisse de 2,4% au mois d’octobre 2005, ce qui représente la baisse la plus brutale enregistrée au cours de six dernières années. Fort logiquement, la position de la France s’est effondrée, le déficit du commerce extérieur étant de 19 milliards en à peine 10 mois, soit cinq fois plus que l’an passé à la même date.
Deux cents jours de déficits
Dans ce contexte, les largesses fiscales accordées par le gouvernement à ses clientèles aisées ont généré une double hausse, celle des déficits et de la dette et celle des impôts. Sur l’ensemble de la législature, les déficits auront été systématiquement supérieurs à 3 % du PIB. Cette situation, tristement historique, a fait s’envoler la dette qui est passée de 58,2% fin 2002 à 66,2 % fin 2005, soit une augmentation de 210 milliards d’euros en à peine 3 ans. Pour faire face à cette situation, le gouvernement a augmenté sensiblement les impôts et taxes. Ainsi, les Français, quel que soit leur niveau de vie, paieront 15 milliards d’euros de prélèvements obligatoires en plus en 2006 qu’en 2002.
Deux cents jours sans confiance
Cette situation est la conséquence d’une politique fiscale clientéliste, d’une politique budgétaire inexistante et de l’abandon de toute politique publique en faveur de l’emploi. Les tendances que nous avions mises en évidence lors du bilan des 100 premiers jours du gouvernement Villepin n'ont fait que s'accentuer depuis. Elles montrent clairement que loin d'être plus social que son prédécesseur, Monsieur de Villepin accentue sa politique libérale avec un nouveau cortège de décisions néfastes à notre contrat social et à la cohésion nationale.
Cette politique n'apporte pas de réponse aux problèmes des Français dont le malaise, attesté par toutes les études d’opinion, ne cesse de croître. Ces derniers ne sont pas dupes de la méthode Villepin, qui multiplie les annonces sans lendemain, faute de financement.