Lettre ouverte à ceux qui veulent communautariser la France
Nos pères sont nés en Afrique du Nord et en Iran. De ce fait, il paraît que nous appartenons à cette catégorie d’individus que l’on définit aujourd’hui par le terme de « français de la deuxième génération ».
Pourtant, nous ne parvenons pas à nous reconnaître dans cette « caste » qui, bien trop souvent, se lamente et critique une République française jugée « colonialiste », « raciste » ou « islamophobe ».
Nous sommes conscients que la République et la Démocratie françaises nous procurent des droits, notamment celui de ne pas faire l’objet de discriminations. Mais elles nous procurent également des devoirs. Le premier d’entre eux consiste à respecter la Nation qui a accueilli nos pères. Des pères qui ont parfois connu autant de difficultés que ceux dont les fils ou petits fils brûlent aujourd’hui les voitures dans les cités.
Aussi, pour rendre hommage à ces pères qui ont fait de nous des français à part entière, nous devons réagir et défendre cette France, terre de liberté et de devoirs, à laquelle nous appartenons. Nous devons également dénoncer le discours victimaire de certains, qui vise à excuser l’inexcusable, notamment la violence et le racisme « anti-français ».
Il nous est en effet insupportable de voir plaindre des voyous qui cassent et incendient les voitures, les écoles et les commissariats, sous prétexte que la République les aurait exclus.
Lorsque nos parents sont arrivés en France, ils n’ont pas eu plus de chance que les leurs. Ils ont subi probablement plus encore que les « jeunes » d’aujourd’hui humiliations, discriminations et insultes, d’autant que les ligues « antiracistes » n’étaient pas là pour les défendre…
Décidées à se faire accepter par la France sans exiger quoi que ce soit en retour, nos familles ne nous ont pas inculqués le venin de la haine victimaire, mais les seules valeurs de l’intégration républicaine. Nous sommes ainsi devenus journaliste, chercheur, cadre politique. Nous travaillons, payons des impôts, élevons nos enfants en leur inculquant à notre tour ces mêmes valeurs et la fierté d’être français.
Car être français n’est pas qu’un droit, mais l’aboutissement d’un effort et d’une adhésion à des valeurs, à une Histoire. C’est également la renonciation à une partie de soi au profit d’une identité républicaine, laïque et européenne.
C’est pourquoi nous défendrons notre pays contre tous les intégrismes et les dérives racistes dont participe la nouvelle mode « francophobe », si justement dénoncée par Alain Finkielkraut.
Toutefois, il convient d’être juste. Cette étiquette de « Français de la deuxième génération », nous la devons en partie aux casseurs qui refusent de s’intégrer, mais aussi aux Ligues de Vertu et aux associations dites « anti-racistes » comme le MRAP, la Ligue des Droits de l’Homme, les alter mondialistes et les « Indigènes de la République » qui n’ont de cesse de distiller, sans parfois même s’en rendre compte, le venin de l’ostracisme.
La responsabilité échoit également à des hommes politiques qui ont banni de leurs discours les mots « France », patriotisme et« mérite », n’osant plus dire qu’ être ou devenir citoyen français, cela se mérite.
Et bien nous, les fils d’immigrés, nous n’avons pas peur de dire que si l’on ne se sent pas à l’aise en France, on a toujours le choix d’aller vivre ailleurs.
Nous devons aussi rappeler qu’il existe des lois condamnant toutes les formes de racisme, qu’elles soient anti-chrétienne, anti-juive, anti-musulmane ou anti-française.
Il est temps de revenir à l’esprit des fondateurs de la République et de relancer la machine de l’intégration qui a toujours été fondée sur un patriotisme civique, humaniste et non négociable !
On ne peut laisser plus longtemps les soi-disant « indigènes de la République » critiquer les institutions de notre pays. Ce type de discours, irresponsable et sans fondement historique, est l’une des causes du climat anti-républicain dans lequel nous vivons.
On est Français, un point c’est tout ! Ceux qui veulent communautariser la France par le voile, la religion ou la couleur de peau doivent réaliser qu’il est aujourd’hui des femmes et des hommes, issus des mêmes origines qu’eux, mais français à part entière, qui ne laisseront pas leur discours anti-républicain se répandre !
*A. del Valle est chercheur en géopolitique, E. Razavi est journaliste, R. Kaci, conseiller exécutif UMP et président de la droite libre au sein de l’UMP.
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