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http://www.mjsfrance.org/_/logo.gif[/img][/center][b]PARIS (Reuters) - Les jeunes socialistes ont offert son premier meeting présidentiel au Parti socialiste, fixant, dans l'euphorie post-contrat première embauche, les conditions de leur soutien en 2007.[/b]
Tous les ingrédients de campagne étaient réunis dans le gymnase Jean Jaurès du XIXe arrondissement. Cornes de brume, badges rouges et blancs frappés du poing et de la rose, drapeaux, mais surtout une belle brochette de "guest-stars" à qui le Mouvement des jeunes socialistes (MJS) a présenté ses douze propositions présidentielles.
Au premier rang, Bruno Julliard et Karl Stoeckel, jumeaux syndicalistes de la contestation anti-CPE, sont assis à côté des "grands frères" politiques du MJS que sont Benoît Hamon, ancien président du MJS, et David Assouline, ancien leader étudiant aujourd'hui sénateur de Paris.
Comme une antienne, la bande-son de ce "meeting de l'alternative" clame, par la voix de Madonna sur un air d'Abba, "Time goes by...", "le temps passe" pour des militants pressés d'en découdre.
Avec la disparition du CPE, "une phase politique vient de se clore. Celle qui s'ouvre mène tout droit aux échéances de 2007", a estimé le président du MSJ, Razzye Hammadi à la tribune.
"C'est ce soir que la campagne des présidentielles commence!"
HOLLANDE EN POST-PRIME TIME
Mais le CPE n'est que "la partie émergée" de la politique de la droite, a-t-il prévenu. Dès dimanche, le MJS poursuivra la mobilisation en organisant des distributions de tracts contre le projet de loi sur l'immigration, que Nicolas Sarkozy doit défendre à l'Assemblée nationale la semaine prochaine.
Après trois mois de bataille anti-CPE, le MJS n'entend pas se faire voler la victoire et veut peser sur le futur projet présidentiel du PS, qui doit être adopté avant la fin du premier semestre.
Nombre de ses propositions portent le sceau du Nouveau parti socialiste comme l'adoption d'un traité social européen "pour harmoniser par le haut les droits sociaux en Europe" ou le passage à une VIe République.
L'organisation réclame également le droit de vote pour les étrangers à toutes les élections, le mariage homosexuel et la reconnaissance de l'homoparentalité.
"Ce soir, nous avons eu l'honneur et le privilège de vous présenter le seul et unique candidat que nous soutenons, le projet", a conclu Razzye Hammadi, lançant un avertissement à peine voilé aux "présidentiables" socialistes, sous les yeux de François Hollande et d'Henri Emmanuelli.
"Personne ne peut penser qu'il y aura un vote automatique des jeunes vers les organisations politiques de gauche", a renchéri Bruno Julliard, président du syndicat étudiant UNEF.
Même si "des lendemains doivent être apportés" à la mobilisation anti-CPE, "il faudra avoir un projet qui convainc les jeunes".
Monté sur la tribune "après le prime time" réservé aux jeunes orateurs, François Hollande a prévenu qu'il ne ferait pas de promesse que le PS ne pourrait pas tenir simplement "parce que nous sommes à un an de la présidentielle et parce que ce serait commode".
Le premier secrétaire du PS a notamment opposé une fin de non-recevoir à l'une des revendications de longue date du MJS, l'allocation autonomie universelle pour les jeunes.
"Vos douze propositions ne seront pas forcément douze propositions du Parti socialiste (...) Si vous êtes un mouvement autonome, permettez-nous de l'être par rapport à vous", a-t-il ajouté dans un sourire.
© Reuters 2006. Tous droits réservés.
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En tout cas moi je voterai pas à gauche
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