------------------------------------------------------------------------9 novembre. Pensant que les imbéciles que nous sommes ont oublié son rôle désastreux dans l'embrasement des banlieues, il tente de reprendre la main avec son petit couplet "fermeté et virilité" : "J'ai demandé aux préfets que les étrangers, qui sont en situation régulière ou irrégulière, qui ont fait l'objet d'une condamnation, soient expulsés sans délai de notre territoire, y compris ceux qui ont un titre de séjour" Voici donc le quasi-droitdelhommiste qui, la main sur le coeur, promettait hier encore d'en finir avec la double peine, qui reprend aujourd'hui sa pêche intensive aux voix du Front National. Il ne sait plus quoi faire pour exister le malheureux...
7 décembre. L'homme n'aime pas la contradiction, l'homme fuit la contradiction, il préfère parler tout seul devant des caméras. Sachant qu'il va être reçu comme un chien dans un jeu de quilles, rejeté par Aimé Césaire, le sous-premier-ministre reporte son voyage aux Antilles.
"Les conditions de sérénité d'un travail collectif nécessaire pour traiter efficacement des questions fondamentales pour les Antillais que sont la sécurité, le développement économique et l'emploi ne me paraissent pas (...) aujourd'hui réunies", a-t-il constaté. "J'ai par conséquence décidé de reporter mon voyage de quelques semaines"
Dommage, on aurait aimé l'entendre parler de la racaille qu'il faut nettoyer au Kärcher, bref d'illustrer une fois de plus le rôle positif de la France outre-mer (marque déposée)
7 décembre, toujours (mauvaise journée décidément). Les renseignements généraux démontent le péplum sarkozien des banlieues manipulées par des bandes mafieuses, et lui substitue la réalité d'une révolte populaire toute bête. Bref, ce serait juste de l'ingratitude à l'égard des ancêtres politiques de l'actuel ministre de l'intérieur, qui du temps où ils étaient toujours aux affaires, avaient construit des quartiers qui étaient quand même bien* pour les pauvres (avant que les noirs et les Arabes ne fassent fuir les Français, bien sûr).
Le rapport souligne l'absence de caïds ou encore d'intégristes manipulant les émeutiers. Le mouvement "s'apparente à une révolte populaire des cités", mais n'était ni organisé, ni manipulé. La France aurait basculé de "la guérilla urbaine" à "l'insurrection urbaine" et les violences seraient dues à la condition sociale des émeutiers et non à leur origine ethnique ou géographique. Le rapport précise même que "restreindre les derniers événements à de simples violences urbaines serait une erreur d'analyse".
On ne peut vraiment plus compter sur personne... pôôôôvre Nicolas !
(*)Le fait que les architectes et leurs commanditaires n'aient jamais habité là (même avant que les noirs...etc...) s'appelle... une coïncidence !
Debut 2006...
... nouvel avatar de la sarkozysation de la société
Février 2006 : rien ne résiste à l'omniscience du visionnaire. Nicolas Sarkozy s'attaque à l'école sclérosée pour lui insuffler une vraie modernité :casser la carte scolaire pour permettre aux blancs de choisir leurs écoles et éviter celles où il y a de la racaille... et ainsi faire enfin bénéficier la France du summum de la civilisation américaine, le communautarisme. Ajoutons à cela la compétition entre établissements et le salaire des enseignants au mérite....
Bref, monter les gens les uns contre les autres, mettre la France en pilotage automatique, ravager au nom de la réforme-panacée, démissionner au nom de la libéralisation : comment peut-il encore faire illusion ?
8 mars 2006 : cracher dans la soupe, toujours. Le CPE n'est pas populaire, qu'à cela ne tienne : Sarkozy fait donner ses porte-glaviots (De Charette et Devedjian) pour assurer ses arrières (si nécessaire, il dira "on l'avait bien dit") et savonner la planche de De Villepin. Mais où est donc la fameuse "rupture" du surdoué ? Ses méthodes abjectes sentent plutôt le réchauffé...
17 mars : comme cela ne suffit pas, Devedjian remet le couvert dans une interview Radio-Notre-Dame/La croix. C'est un bouquet de poignards dans le dos : "...Le premier ministre a fait un choix un peu aventureux avec le CPE", puis "...on aurait sans doute fait autrement si Nicolas Sarkozy avait conduit la politique du pays. Mais quand on est sur le même bateau, on suit les instructions du capitaine. Je n'aime pas les déserteurs. Le capitaine a fait un choix un peu aventureux mais nous sommes solidaires", puis encore..."nous (les sarkozystes) ne sommes philosophiquement pas favorables au CPE en soi". C'est une décision que "nous soutenons par solidarité ministérielle et par pragmatisme (...) C'est le choix du gouvernement. Ce n'est peut-être pas une mauvaise solution mais nous sommes plutôt pour un contrat de travail unique et progressif"
27-28-29 mars : à l'occasion du conflit sur le CPE, le show du traître atteint des sommets qui valent bien une page spéciale...
A suivre... n'en doutons pas
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c'est que le trou-du-cul du monde, on ne sait pas bien où il est,
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il est tout le temps à la télé...
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