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[b][u]Le Pen se voit au 2nd tour face à Jospin[/u]
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http://s.tf1.fr/mmdia/i/10/4/2133104_5.jpg[/img]Point de perspective élyséenne sans flatter la croupe des vaches : c'était vendredi au tour du patron du FN. L'occasion pour lui de glaner "les 5 millions de voix agricoles et rurales" pour accéder au duel de 2007.
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Jean-Marie Le Pen n'a pas parlé d'immigration ou d'insécurité vendredi mais de crise agricole. Lors d'une visite très politique au salon de l'agriculture, il a affirmé sa volonté de mobiliser "les 5 millions de voix agricoles et rurales" pour l'aider à accéder au second tour de l'élection présidentielle où il s'imagine face à l'ancien Premier ministre socialiste. Affirmant que "la fin de l'agriculture française, et même européenne, est programmée", J.M Le Pen a estimé qu'"un espoir subsiste, car les 5 millions de voix agricoles et rurales peuvent peser d'un poids décisif ".
Afin de mobiliser cet électorat, il a annoncé qu'un bus "JMLP" sillonnerait les régions viticoles méridionales pendant un mois à partir du mois d'avril, et un autre les régions agricoles, notamment du massif central, en octobre-novembre. Normalement, ce qui va se produire en 2007, c'est ce qui aurait dû se produire en 2002, s'il n'y avait pas eu les magouilles de l'Elysée qui ont fait arriver M. Chirac en première position", a affirmé le président du parti d'extrême droite, qui avait battu la gauche au premier tour de l'élection présidentielle de 2002.
"Archéo-marxisme contre alter-nationalisme"
Il a rappelé avoir dit "il y a trois ans" que Ségolène Royal, la présidente PS de Poitou-Charentes, qui connaît actuellement une envolée dans les sondages, "était probablement la meilleure candidate du Parti socialiste". "Connaissant ce parti et son machisme, je suis à peu près sûr que les éléphants vont lui piétiner les souliers, et je pense que le deuxième tour de l'élection présidentielle sera un deuxième tour significatif, Le Pen/Jospin", a-t-il ajouté. Selon lui, c'est "celui qui aurait dû avoir lieu en 2002, opposant en quelque sorte une espèce d'archéo-marxisme moderne et un alter-nationalisme nouveau".
Interrogé sur un éventuel second tour face au président de l'UMP Nicolas Sarkozy, J.M Le Pen a répondu: "je ne crois pas beaucoup en ses chances". Accompagné de son épouse Jany, de sa fille Marine et de plusieurs élus et responsables du FN, Jean-Marie Le Pen a parcouru les allées du salon pendant près de trois heures. Le président de la FNSEA, Philippe Lemétayer, n'était pas là pour l'accueillir sur le stand du syndicat agricole, officiellement retenu pour la signature d'une convention sur la formation au ministère de l'Emploi. Approché par de nombreux sympathisants, Jean-Marie Le Pen a aussi essuyé quelques huées vite couvertes par des cris de "Le Pen, président". "J'ai vu qu'il y avait un poilu qui avait 107 ans, après tout ce qu'ils ont vécu, je me dis que j'ai peut-être mes chances encore d'aller plus loin", a lancé J.M Le Pen, 77 ans.
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