[b][u]Jacques Chirac veut faire taire les ambitions en 2006[/u]
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http://mobitests.free.fr/Autres/UMP/JacquesChirac.jpg[/img]PARIS (Reuters) - Jacques Chirac appelle les membres du gouvernement à être "solidaires et rassemblés dans l'action" en 2006, soulignant dans une invite voilée aux prétendants à sa succession que "l'expression des ambitions" devait venir "à son heure".[/b]
"Les échéances viendront à leur heure. L'expression des ambitions, qui sont parfaitement légitimes en démocratie, doit venir elle aussi à son heure", a déclaré le chef de l'Etat lors de ses voeux au gouvernement, qui ouvrent la traditionnelle séquence des voeux présidentiels.
Un message s'adressant au premier chef au ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, qui ne fait pas mystère de ses ambitions présidentielles pour 2007.
"Aujourd'hui, notre honneur, notre exigence, c'est de redoubler d'efforts au service du pays. C'est d'être solidaires et rassemblés dans l'action", a souligné Jacques Chirac, avant le premier conseil des ministres de l'année, qui a entériné la levée de l'état d'urgence en vigueur depuis le 8 novembre.
"Nos concitoyens attendent cela de nous: gouverner, agir, répondre à leurs difficultés et à leurs aspirations et le faire dans la cohésion et l'unité", a-t-il estimé.
Il a ajouté que "la première exigence de l'action" était de "mener à leur terme les réformes engagées", avec un maître-mot: "accélération".
A Matignon, on a indiqué que Dominique de Villepin, qui a présenté les voeux de son équipe au chef de l'Etat, avait souligné que l'action du gouvernement devait être placée en 2006 sous le signe du rassemblement.
Il a insisté sur la "double fidélité" dans laquelle s'inscrit l'action du gouvernement, notamment la fidélité personnelle du Premier ministre et des ministres à l'égard du chef de l'Etat.
La fidélité institutionnelle consiste à préserver l'équilibre des pouvoirs de la Ve République, a-t-il dit.
Dominique de Villepin a rappelé qu'il resterait le temps nécessaire pour accomplir la mission confiée par Jacques Chirac, allusion au nécessaire sommeil des ambitions présidentielles en 2006.
Poursuivant sur la tonalité positive de ses voeux aux Français, le président de la République a affirmé que les "point" marqués en 2005 dans les domaines de la croissance et du chômage "encourageaient" le gouvernement à accélérer son action.
"SACHONS NE PAS LES DECEVOIR"
"C'est notre responsabilité, et la responsabilité personnelle de chacune et de chacun d'entre vous, de s'assurer que ce qui a été voté ou décidé se traduise au plus tôt dans la réalité", a-t-il dit.
Il a confirmé les priorités du gouvernement: emploi, réforme du financement du système de protection sociale "pour le rendre plus favorable à l'embauche en France", maîtrise des finances publiques, innovation industrielle avec l'accent porté sur l'énergie et le numérique.
Jacques Chirac attend également des résultats dans la lutte contre la délinquance, l'immigration clandestine "et contre le détournement de nos lois, notamment en matière de regroupement familial".
Il souhaite aussi une amélioration du fonctionnement de la justice après le drame d'Outreau, des mesures en faveur de l'égalité des chances, grande cause nationale en 2006, dans le milieu scolaire et dans l'entreprise.
Il a appelé le gouvernement à intensifier son action dans les trois chantiers prioritaires du quinquennat: le combat contre le cancer, la sécurité routière et l'action en faveur des personnes handicapées.
"Accélérons notre action et d'abord pour l'emploi. Faisons vivre les valeurs de la République. Soyons solidaires et rassemblés. C'est ce rendez-vous que les Français nous ont fixé et c'est sur cela qu'ils nous jugeront. Sachons ne pas les décevoir", a conclu Jacques Chirac.
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