Georges Frêche: "je ne suis pas suspendu du tout"
28-02
20:48:38 Georges Frêche, président (PS) du conseil régional du Languedoc Roussillon a considéré mardi soir qu'il n'était pas suspendu des instances nationales du PS mais indiqué que simplement, il n'irait pas aux réunions du bureau national jusqu'à ce que la commission des conflits du parti statue sur son cas.
"Je ne suis pas suspendu du tout. Je n'irai pas au bureau national jusqu'à la décision de la commission des conflits. Interprétez-le comme vous voulez", a-t-il lancé lors d'une conférence de presse, peu après que le PS eut annoncé sa suspension des instances nationales pour avoir traité des harkis de "sous-hommes".
"La commission des conflits, ne croyez pas que j'en aie peur, j'y suis déjà passé sept ou huit fois", a-t-il ajouté.
En se déclarant "serein", M. Frêche a indiqué qu'il avait eu dans l'après-midi "un long entretien au téléphone" avec François Hollande, premier secrétaire du PS et qu'il avait accepté de se soumettre aux règles voulant qu'il soit traduit devant la commission des conflits. "Donc nous irons nous expliquer calmement à la commission des conflits".
"Que certains cherchent à atteindre François Hollande à travers moi, c'est évident, a-t-il également dit, mais moi ce qui m'importe c'est de ne pas affaiblir le PS, ce qui est important, ce n'est pas ma modeste personne, ce sont les élections législatives et présidentielle".
Interrogé sur les appels à sa démission lancés à droite, le président du conseil régional a rétorqué: "Il y a longtemps que si Chirac avait le moindre honneur, il aurait démissionné de son poste de Président de la République".
Il a balayé le tollé suscité par ses propos: "Ce charivari de tous mes vieux adversaires au PS et de la droite est un honneur immense, pour un mot contre une famille de harkis, pas une association, que j'ai retiré", s'est-il indigné.
Pour lui, il faudrait aussi "condamner Sarkozy et sa +karcherisation+, Chirac disant que les Noirs sentaient mauvais. Est-ce qu'ils sont passés devant la commission des conflits de l'UMP? Non on a écrasé".
© AFP