[quote][b][u]La relaxe pour M. R[/u]
Source LCI:
Le rappeur, qui avait comparu fin mai devant le tribunal de Melun pour "diffusion de message violent, pornographique ou contraire à la dignité, accessible à un mineur" dans une chanson, a été relaxé lundi. Les juges ont jugé irrecevable l'action intentée contre lui par le député Daniel Mach.[/b]
Le tribunal de Melun a décidé lundi après-midi de relaxer Richard Makela, alias Monsieur R.. Le rappeur belge était poursuivi par le député UMP des Pyrénées-Orientales Daniel Mach pour "diffusion de message violent, pornographique ou contraire à la dignité, accessible à un mineur". Les juges ne se sont pas prononcés sur le fond. Ils ont estimé que Daniel Mach n'avait aucune qualité juridique pour agir puisqu'il n'avait subi aucun préjudice.
"Le tribunal estime qu'un député ne peut pas engager une action quand nos mineurs sont manipulés ou en danger. Personne n'a pris cette responsabilité et j'ai donc été le seul à engager cette action qui aurait pu être relayée notamment par le parquet, ce qui n'a malheureusement pas été le cas", s'est désolé le député des Pyrénées-Orientales, dans un communiqué publié après la décision du tribunal. Il a annoncé qu'il allait continuer "son combat en sollicitant le garde des Sceaux, Pascal Clément, pour que l'appel de cette décision soit relayé au nom de la société et que justice soit enfin rendue".
L'exemple de Brassens
L'élu avait entamé la procédure judiciaire à cause de la chanson du rappeur intitulée "FranSSe", qui faisait, selon lui, outrage aux bonnes moeurs. Le texte de la chanson incriminée, issue de l'album "Politikment Incorrekt", sorti à l'été 2005, dit notamment : "La France est une garce, n'oublie pas de la baiser jusqu'à l'épuiser, comme une salope faut la traiter, mec". Et, plus loin : "Je pisse sur Napoléon et le général de Gaulle". Le clip l'illustrant montrait des femmes poitrines nues dans des attitudes lascives, et des images mettant en cause la politique française dans les ex-colonies et dans les banlieues.
A l'audience du 29 mai, Me Corine Sarfati, avocate de M. Mach, s'était défendue de vouloir faire "le procès du rap et des rappeurs", avançant ne vouloir que protéger les mineurs, destinataires privilégiés, selon elle, de la chanson du rappeur. "Quand on veut combattre les inégalités sociales, une colonisation mal digérée, il faut se lever pour le dire. En quoi la diffusion des idées de M. Makela nécessite-t-elle trois minutes d'images de femmes nues se livrant à des scènes à caractère sexuel ?", s'était-elle interrogée.
"En tant qu'artiste, j'utilise des métaphores", s'était défendu le rappeur belge, domicilié à Combs-la-Ville (Seine-et-Marne). "Quand Brassens dit, 'J'aime les gendarmes sous forme de macchabée', ça n'en fait pas un tueur de gendarmes", avait-il poursuivi, avant de conclure : "J'espère que la liberté d'expression vaincra et que les artistes se sentiront libres d'écrire leurs textes, parfois violents c'est vrai, mais la vie des cités est violente".
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Qual honte, putin mais quelle justice de nulle dans ce pays !